Avec l'arrivée de Mondial Assistance France, Le Mans redresse soudain la tête : car c'est bien ici, et non à Metz, à Bourges ou encore à Nîmes - les trois villes en lice parmi 27 propositions - que le leader international de l'assistance et de l'assurance voyage a décidé d'ouvrir, en avril dernier, une nouvelle plate-forme spécialisée dans l'assistance automobile, en créant 230 emplois. Le Mans avait, en effet, un atout indéniable : outre les aides du conseil régional et général, Philips, qui avait fermé son usine de téléphones mobiles, en octobre 2001, s'était engagé à recréer un millier d'emplois dans la Sarthe, en aidant les entreprises à s'installer.

La multinationale a versé une prime à toutes les entreprises qui embauchaient : 4 500 euros par nouveau salarié ou 7 600 euros s'il s'agissait d'un ancien "Philips" ; 61 ex-salariés ont donc été recrutés. Dix ont toutefois abandonné après la période d'essai, faute d'avoir pu s'adapter. « Les métiers sont très différents. Le passage du monde industriel au monde tertiaire ne se fait pas sans heurt », assure Bernard Péquignot, directeur des affaires sociales de l'entreprise, ex-DRH de la compagnie aérienne UTA, puis de Schneider Electric France. Car le métier de l'assistance suppose de réelles capacités d'autonomie et un bon sens de la communication. Tous ont, toutefois, reçu une formation de quatre mois pour les initier au métier.

Le site "pilote" devrait employer 300 personnes à la fin 2003, dont 95 % d'opérationnels. A terme, le site devrait gérer 70 % de l'activité totale de l'assistance aux véhicules de Mondial Assistance France.