"Un coup de jeune à l'emploi", c'est le slogan de la nouvelle campagne du ministre des Affaires sociales, lancé, le 30 octobre, par François Fillon, pour la promotion des "contrats jeunes en entreprise". Voté en juillet et destiné à favoriser l'insertion professionnelle des 16-22 ans, peu ou pas diplômés, ce contrat, exonéré de cotisations patronales pendant deux ans et bénéficiant d'une ristourne de 50 % pendant une année supplémentaire, est un CDI à temps complet ou à temps partiel ; 200 000 à 250 000 jeunes devraient être concernés, d'ici à 2005. Pour l'instant, la mesure ne s'est traduite que par 4 800 offres d'emploi.

Ce dispositif sera complété par un contrat d'insertion dans la vie sociale, baptisé Civis, et destiné à remplacer les emplois-jeunes. Il s'adressera aux 18-25 ans possédant, au plus, le baccalauréat, et devrait même, d'ici à quelques mois, englober le programme Trace, destiné aux chômeurs de longue durée. Il s'agira d'un « dispositif très personnalisé » permettant au jeune de bénéficier, en fonction de son projet, soit d'une bourse, d'une aide, voire d'un contrat de travail dans une association (mais non plus dans une collectivité locale). L'examen du Civis est programmé au Parlement pour le « début 2003 ».