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Manpower soutient les demandes i ndividuelles

SANS | publié le : 22.10.2002 |

Manpower propose le tout nouveau droit individuel à la formation (DIF) à 40 000 intérimaires. Elle l'accompagne d'une aide à l'orientation, menée en partenariat avec les Centres interinstitutionnels de bilan de compétences.

En octobre 2000, la branche du travail temporaire créait un nouveau dispositif, le Droit individuel à la formation (Dif). Applicable depuis le 1er juillet dernier, le Dif offre la possibilité aux intérimaires de bénéficier d'une formation de leur choix, d'un bilan de compétences ou d'une validation des acquis de l'expérience (VAE).

Ce droit est financé par le plan de formation de l'ETT (1,3 % de la masse salariale), à hauteur de 5 % du plan.

Ancienneté

Pour en bénéficier, les intérimaires doivent remplir une condition d'ancienneté dans la profession (2 718 heures au cours des 24 derniers mois) et dans l'ETT. La durée de formation est de 35 heures et peut aller jusqu'à 105 heures avec plus d'ancienneté. L'intérimaire est rémunéré sur la base de sa dernière mission, l'ETT prenant à sa charge les coûts pédagogiques, son salaire et les éventuels frais de déplacement.

Manpower a tout de suite décidé de promouvoir l'utilisation du Dif en lançant une campagne d'information auprès des agences et des intérimaires ; 40 000 d'entre eux ont assez d'ancienneté pour y prétendre. Le choix de la formation, s'il est libre, doit néanmoins rester dans le champ professionnel. En revanche, il n'est pas nécessaire qu'elle soit liée à la qualification de l'intérimaire. Un préparateur de commandes, par exemple, pourra utiliser le Dif pour passer le certificat d'aptitude à la conduite d'engins de sécurité, qui lui permettra d'effectuer des missions de cariste, dont l'offre est abondante. Le forfait de 35 heures peut aussi être étalé et utilisé, par exemple, pour des formations en langues.

Aide à l'orientation

Si le droit individuel à la formation concerne toute la profession, la touche Manpower réside dans l'aide à l'orientation. L'ETT offre aux intérimaires la possibilité de recourir à un bilan-conseil d'une durée de trois heures à quatorze heures. Cette prestation sera mise en oeuvre par les CIBC (Centre interinstitutionnel de bilan de compétences), Manpower ayant signé une convention avec la fédération nationale. « L'objectif est de les aider à formaliser un projet de formation, à repérer l'offre et sa faisabilité, à vérifier aussi si l'intérimaire a besoin d'une remise à niveau avant la formation demandée », explique Chantal Bezard-Falgas, directrice de la formation des collaborateurs intérimaires.

Formation longue

Et si le bilan conclut à un besoin de formation longue ? L'intérimaire devra alors demander un Cif (Congé individuel de formation), la formation étant rémunérée par le Faf-TT. Si Manpower ne le finance pas, elle s'engage, en revanche, dans l'accompagnement (montage du dossier) et, surtout, veille à la continuité des missions de l'intérimaire, qui perdrait son droit au Cif sans un certain nombre d'heures de travail.

Que ce soit à travers le Dif, l'aide à l'orientation ou l'accompagnement au Cif, la volonté de Manpower est clairement d'encourager les demandes individuelles. « Les intérimaires ont rarement un projet professionnel, ils sont à la recherche d'idées et d'informations, souligne Chantal Bezard-Falgas. A travers notre accompagnement, nous voulons renverser les choses : qu'ils nous disent ce qu'ils souhaitent faire pour savoir à quoi ils ont droit. Information, orientation si besoin est, formation et développement des missions sont les quatre étapes clés du parcours professionnel que nous voulons développer. Et, cerise sur le gâteau, il y aura bientôt une cinquième étape, la VAE, que nous ciblerons dès 2003, quand les points relais seront mis en place. »

MANPOWER FRANCE

Effectifs : 4 400 permanents ; 140 000 intérimaires détachés quotidiennement.

Chiffre d'affaires : 4,21 milliards d'euros en 2001.

La France : 2e marché européen de l'intérim

La France, située juste derrière la Grande-Bretagne sur le marché européen, a vu, en 2001, le tertiaire, fortement progresser au détriment de l'industrie et de la construction.

En 2001, on dénombrait, en France, 930 entreprises de travail temporaire animant un réseau de 5 125 agences et employant 21 160 salariés permanents.

Le chiffre d'affaires global de la profession a été, en 2001, de 18,8 milliards d'euros, dont 60 % réalisés par les trois majors.

L'activité de l'intérim se répartit entre l'industrie (50 %), le tertiaire (32,7 %), la construction (16,8 %) et les activités diverses (0,5 %).

En 2001, les activités tertiaires ont nettement progressé (+ 5,3 % par rapport à 2000) au détriment de l'industrie et de la construction. Cette tendance à la tertiarisation se poursuit en 2002 : au deuxième trimestre, avec 16 700 postes créés, l'intérim représente plus de la moitié de la croissance trimestrielle du tertiaire.

Les intérimaires représentent 2,3 % de la population active en France, soit, en 2001, 602 464 personnes en équivalent temps plein. Ce sont majoritairement des hommes (70 %) ; 60 % des intérimaires ont moins de 30 ans, l'âge moyen se situant à 29 ans.

En 2001, 45 % des intérimaires occupent des postes non qualifiés et 55 % des postes qualifiés (dont 1,5 % de postes cadres). Les intérimaires travaillent, en moyenne, six mois par an, et 31 % d'entre eux occupent un emploi entre dix et douze mois, dont 18 % sans aucune interruption.

Sources : Sett (Syndicat des entreprises de travail temporaire), rapport économique et social annuel 2001 ; Dares, Premières informations n° 38.3.