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Les cadres gardent leurs revendications

SANS | publié le : 22.10.2002 |

Optimistes sur leur emploi, mais pessimistes sur leur retraite, les cadres restent toujours attentifs au temps de travail, selon le dernier baromètre de la CFE-CGC*.

Comme le laissait présager l'enquête sur le stress, la principale préoccupation des cadres concerne leur temps de travail. Ils sont, ainsi, 9 sur 10 à être favorables à la garantie d'un temps de repos hebdomadaire minimal et à une augmentation sensible de leur rémunération, en compensation des dépassements d'horaires. A côté de cela, ils souhaitent une évolution de l'administration de l'entreprise, allant vers une meilleure représentation de leur catégorie. Signe, selon la CGC, d'une insatisfaction des cadres de ne pas être associés aux prises de décision stratégiques de l'entreprise.

Inquiétudes

Sur les thèmes de l'emploi, de la carrière, des rémunérations, de la charge de travail et de la retraite, leur sentiment va du bel optimisme (69 % sont optimistes sur la pérennité de leur emploi et 60 % sur l'évolution de leur carrière, en progression depuis 2001), au pessimisme noir (ils ne sont, comme en 2001, que 15 % à être optimistes sur l'évolution du niveau de leur future retraite), en passant par un pessimisme mesuré (41 % croient à une évolution favorable de leur rémunération et 37 % à celle de leur charge de travail, un peu plus qu'en 2001).

Avertissement

Surtout, ils adressent un avertissement au gouvernement. Alors qu'ils étaient nombreux à faire confiance à Jean-Pierre Raffarin, au moment de son entrée en fonction, tous les indicateurs sont, aujourd'hui, à la baisse. S'ils sont encore une majorité à penser que le gouvernement peut préserver le système de santé, moins de la moitié estiment qu'il peut relancer le dialogue social, baisser leurs impôts, assurer l'avenir de leur retraite ou traiter la question de leur temps de travail. « Il va être difficile de régler les problèmes sociaux en utilisant les cadres comme variable d'ajustement », a déclaré Jean-Luc Cazettes, à l'adresse du gouvernement, avant d'exiger l'ouverture de négociations sur le rôle de l'encadrement.

*Enquête réalisée par Opinion Way, via Internet, auprès d'un échantillon représentatif de 1 413 cadres.

Les cadres ne croient pas aux prud'hommes

Selon la CGC, seuls 6 % des cadres font confiance à l'institution prud'homale pour régler les conflits avec leur employeur. Chez les militants de la CGC, ce taux de confiance atteint le niveau plancher de... 0 %. « Ils pensent plus efficace leur action au sein de l'entreprise », a justifié Jean-Luc Cazettes, avant d'admettre qu'il faudra faire un gros travail d'explication avant les élections prud'homales du 11 décembre.

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