La responsabilité sociale de l'entreprise, qui, il y a peu encore, passait pour un effet de mode, est devenue l'un des paramètres incontournables de la gestion.

En effet, exiger de l'Etat qu'il libère de sa tutelle la sphère économique ne peut aller sans la proclamation, par l'entreprise, a contrario, de sa (bonne) volonté à prendre en charge ce qui était, jusqu'alors, considéré comme du seul ressort de l'Etat.

Voilà donc comment ce qui était, il y a un siècle encore, l'apanage de la religion devient, aujourd'hui, affaire de management.

Mais comme la logique de l'entreprise est, et demeurera, avant tout, celle de la création de profits, intégrer la responsabilité sociale et, plus largement, environnementale, exige de mettre en avant les arguments susceptibles de valoriser ce nouveau paramètre, notamment dans le rapport annuel, cette véritable carte d'identité des entreprises.

Quels sont donc les nouveaux enjeux pour l'entreprise dans ce domaine ? Comment les formaliser de manière explicite pour tous les protagonistes, afin qu'ils entrent dans le mouvement général de création de valeur ? Comment communiquer pour capitaliser sur ce qui, a priori, pourrait apparaître plutôt comme une contrainte ?

Tels sont donc les objectifs, bien dans l'air du temps, du livre de Jacques Igalens et de Michel Joras, respectivement - entre autres fonctions - professeur à l'université des sciences sociales de Toulouse et conseil associé du Cabinet Synoptions, spécialisé dans la gouvernance du développement durable.