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Des perspectives bien moroses

SANS | publié le : 22.10.2002 |

Pour l'OFCE, le taux de chômage pourrait repasser à 9,4 % l'année prochaine. Le moindre recours aux emplois solidarité et la fin des emplois-jeunes n'assurant plus le rôle de soupape nécessaire pour maintenir l'emploi.

La fin de l'exception française : c'est ce que prédit l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), qui présentait, le 16 octobre dernier, un point de conjoncture sous le titre "L'été meurtrier". Car si, jusqu'ici, la France avait réussi à se hisser parmi les bons élèves de l'Union européenne, grâce à une forte croissance, essentiellement due aux bonnes performances enregistrées sur le marché du travail, l'écart avec ses principaux partenaires européens s'estompe.

Sinistrose

Les entreprises devraient commencer à comprimer leurs coûts salariaux. La faute, bien sûr, à la conjoncture économique internationale en pleine sinistrose, mais aussi à l'épuisement des effets des politiques spécifiques de l'emploi, sortes de "rustines" utilisées par le gouvernement Jospin pour éviter la dégradation du marché du travail.

Allègements de charges insuffisants

De fait, pour l'OFCE, la fin des emplois-jeunes, le moindre recours aux contrats solidarité, tout comme les assouplissements prévus pour les 35 heures devraient porter le taux de chômage à 9,4 % à la fin de l'année 2003. « A politique inchangée - si la gauche était restée au pouvoir -, prévient Jean-Paul Fitoussi, directeur de l'OFCE, le taux de chômage aurait été compris entre 9 % et 9,3 %. » Les allègements de charges, prévus dans la loi Fillon, ne sem- blent donc pas apporter de bouffée d'oxygène puisque, selon Eric Heyer, directeur adjoint de l'OFCE, « l'enveloppe reste constante, elle est seulement distribuée différemment ».