Sur les 41 Opca de branche (champ et hors champ), 9 connaissent un tassement de leur collecte ou une augmentation peu significative. Les autres enregistrent des croissances souvent importantes. Cinq Opca présentent des augmentations très fortes, d'au moins 10 millions d'euros chacun.
Les raisons de la variation de collecte sont multiples : évolution de la masse salariale des entreprises adhérentes, évolution du nombre d'adhérents, volontarisme politique et mobilisation des entreprises, qualité du service de proximité de l'Opca, stratégie financière d'augmentation des versements pour bénéficier de fonds EDDF ou FSE...
Le Forco (entreprises du commerce et de la distribution alimentaire) explique sa très forte croissance par « l'arrivée massive de versements complémentaires sur le plan des grands de la distribution. Plutôt que de gérer en interne ces fonds, ces entreprises en externalisent la gestion. Ce qui facilite la gestion juridique des dossiers ». La direction de l'Opca reconnaît, cependant, que cette pratique est variable. C'était le cas en 1999, ce ne l'était plus en 2000, cela l'est à nouveau en 2002...
Même constat sur le plan libre chez Intergros (commerce de gros et commerce international), qui y voit « l'apanage des Opca professionnels et un gage de leur proximité avec les entreprises ».
Opca2 (coopération agricole) enregistre un petit fléchissement de collecte « essentiellement sur le plan des plus de 10 salariés, dû à l'affaiblissement de la stimulation par les financements publics (FSE et EDDF) et au manque de temps pour former : généralisation des 35 heures et annualisation ».
Croissances fortes mais inégales chez Auvicom (audiovisuel et télécommunications) : « La collecte de l'audiovisuel progresse de 9 %. Celle des télécommunications de 19 %. La collecte des "- de 10" est en baisse de 5 % et celle des "10 et plus" progresse de 30 %. »
Promofaf (secteur sanitaire et social) assure que sa croissance de 7,2 % « est due à une forte augmentation des effectifs de ses adhérents, passés de 455 000 salariés en 2000 à 480 000 en 2001, pour 12 500 établissements ».
Idem chez Opcassur (assurances) : croissance de la masse salariale du fait des recrutements nécessaires au renouvellement de la pyramide des âges de cette branche.
Le Fafiec (ingénierie et conseil) enregistre la deuxième plus forte croissance (19 % hors CTF). Les raisons : « Augmentation des versements libres, recrutements, régionalisation de l'Ocpa et qualité du suivi des actions. »
