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Inoplast instaure une prime de disponibilité

SANS | publié le : 15.10.2002 |

En ne payant 35 heures de travail "que" 35 heures, Inoplast, dont une des usines a ouvert en juillet 2001, devenait moins attractive que ses concurrents. La direction a donc proposé une prime de disponibilité.

Ouvert en juillet 2001, à Douai (59), le cinquième site de production d'Inoplast se voyait dans l'obligation légale d'appliquer l'équation "35 heures payées 35 heures".

Un réel handicap pour l'usine de ce sous-traitant de l'industrie automobile, qui doit alors procéder à de nombreux recrutements...

Concurrence

« Si nous avions choisi cette formule, la rémunération proposée aurait été inférieure à celle offerte par nos concurrents », se souvient Letithia Ciaccia, responsable des ressources humaines. En termes de jours de congés, la comparaison aurait encore été plus douloureuse et l'implantation d'Inoplast sûrement délicate.

Solution originale

Dans ce contexte, la direction du site opte pour une solution originale : à partir de novembre 2001, elle décide que, dans le cadre des modalités d'application de l'accord de branche, les opérateurs (150 actuellement, près de 300 prévus d'ici à fin 2003) travailleront, dorénavant, 7 h 10 par jour (temps de pause et de casse-croûte inclus) et bénéficieront de trois jours de RTT par an. En contrepartie de ce faible nombre de jours de RTT, l'entreprise accorde, à chaque salarié, une prime de disponibilité correspondant à 6,03 % du salaire brut, qui s'ajoute au 13e mois et à la prime d'assiduité.

Double avantage

Selon Letithia Ciaccia, cette modalité d'application particulière offre un double avantage. Le premier est de satisfaire la demande des salariés jeunes (âge moyen de 28 ans), qui privilégient le salaire par rapport au temps libre. Le second est de ne pas perturber la production : « On travaille en permanence avec le même personnel, de qualité, sans recourir à l'intérim. » D'ailleurs, la prime de disponibilité correspond, peu ou prou, au montant qu'Inoplast aurait dû verser aux intérimaires auxquels elle aurait été contrainte de faire appel, si les jours de réduction du temps de travail accordés aux salariés avaient été plus nombreux.