Une cellule de reclassement pour les entreprises du textile dans la Drôme et en Ardèche doit voir le jour, le 8 octobre, à l'initiative d'Unitex, l'Union interentreprises textile de Lyon et de sa région, au terme d'une convention avec les services départementaux du travail et de l'emploi. Dans un premier temps, 150 personnes devraient bénéficier de ce dispositif. Mais le nombre pourrait rapidement augmenter. Selon une estimation de la direction du travail, au moins 50 entreprises ardéchoises seront contraintes de supprimer des emplois dans les prochains mois.
Deux autres cellules sont à l'étude pour le Rhône et l'Isère. Elles seront ouvertes à toutes les entreprises du secteur, sans obligation d'adhérer à l'organisation professionnelle. Le coup de pouce financier des pouvoirs publics correspond à 50 % du coût de l'outplacement, à concurrence de 1 067 euros par personne. En 1994, Unitex avait déjà lancé une mesure similaire pour 550 salariés du Rhône et de l'Isère. Aujourd'hui, le spectre du chômage, auquel s'ajoute, par ricochet, les propres difficultés d'Unitex, contrainte de licencier quatre collaborateurs pour raisons économiques, exacerbe les craintes des syndicats. Ils mettent en cause la mainmise patronale sur le dossier, le montant « disproportionné » du forfait pour un reclassement (2 287 euros) et « le manque d'audace, depuis des années, en matière de formation ».
Côté patronal, on assure que chaque entreprise pourra retenir l'organisme d'outplacement de son choix, sous réserve de satisfaire au cahier des charges. Une réunion paritaire sur les prochaines mesures d'urgence devra balayer les quiproquos. Elle est fixée au 22 octobre. Ces mesures s'inscrivent dans le cadre d'un dispositif d'urgence en faveur du textile de Rhône-Alpes, première région en France dans ce domaine, avec près de 30 000 salariés et plus de 10 000 dans l'habillement.
