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Les salariés des SSII toujours aussi volages

SANS | publié le : 08.10.2002 |

Championnes du recrutement depuis 1991, les SSII peinent toujours à stabiliser leurs effectifs, selon une étude du Cereq.

Quel est le secteur qui a doublé ses effectifs en sept ans ? Réponse : celui des Sociétés de services informatiques (SSII). Lesquelles ont créé, entre 1994 et 2001, 150 000 emplois, ce qui porte leur effectif total à 300 000 personnes.

Reste que les salariés ne font pas carrière dans les SSII, rappelle le Centre d'étude et de recherche des emplois et des qualifications (Cereq), qui vient de publier une enquête sur la situation sociale dans ce secteur. Ils sont 35 % (contre 61 % pour la moyenne tous secteurs) à afficher cinq ans d'ancienneté, et 17 % (contre 42 %) plus de dix ans.

Intérim marginal

Le recours à l'intérim est marginal (moins de 2 % des emplois), et la part des CDD baisse au profit des CDI qui restent la norme. Quant aux départs, ils sont avant tout volontaires, les démissions représentant 55,5 % des sorties, les fins de CDD 35 %, et les licenciements 9,5 %. Autre caractéristique : près de 60 % des salariés des SSII exercent en Ile-de-France.

Les niveaux de qualification demandés sont, quant à eux, de plus en plus élevés. Conséquence : la part des employés, déjà réduite à la portion congrue (11 %), évolue encore à la baisse. « Les niveaux scolaires les plus faibles (en dessous du bac, voire en dessous de bac + 2), sont sous-représentés et de moins en moins sollicités sur le marché du travail », explique le Cereq. La proportion des ingénieurs et cadres est donc écrasante : 59 % des emplois contre 14 % dans l'ensemble des branches.

Personnel expérimenté

« Contrairement à certaines idées reçues, les entreprises de la branche informatique ne recrutent pas spécialement des jeunes diplômés. Elles leur préfèrent des personnels ayant deux à trois ans d'expérience professionnelle, tout en écartant les plus anciens », commente, en outre, Pierre Simula, chercheur au Cereq. Ainsi, les moins de 25 ans et les plus de 50 ans cèdent la place aux 30-40 ans.

La parité est, elle, loin d'être une réalité dans ces entreprises, les femmes représentant moins de 30 % des effectifs. Chez les ingénieurs et cadres, leur proportion descend même à 22 %.