La fédération Envie (Entreprise nouvelle vers l'insertion par l'économique), qui regroupe 29 associations d'insertion sur l'ensemble du territoire, spécialisées dans la remise en état d'appareils électroménagers usagés afin d'être revendus d'occasion avec une garantie, a signé, en juin dernier, un accord-cadre avec l'Afpa (Association pour la formation professionnelle des adultes). Celui-ci permettra aux demandeurs d'emploi, accueillis dans ces entreprises d'insertion, de valider une expérience professionnelle qualifiante.

Cet accord national fait suite à une expérimentation réalisée par le Centre de formation professionnelle des adultes d'Angers, avec le réseau des sites Envie du Grand Ouest. « Cette expérimentation a permis de travailler sur le découpage en modules des formations, ainsi que sur les outils et les référentiels », précise Yann Le Pleux, délégué adjoint du réseau. Neuf entreprises d'insertion sont déjà engagées dans cette dynamique. Six autres devraient les rejoindre prochainement. Suite à l'expérimentation angevine, 200 personnes sont aujourd'hui entrées dans le processus.

Dans un premier temps, l'accord prévoit une évaluation des compétences des salariés en insertion, débouchant sur la délivrance d'Attestations de capacités professionnelles (ACP) en livraison, utilisation et maintenance d'appareils électroménagers. A terme, l'objectif est la mise en place de Certificats de compétences professionnelles (CCP), ou une formation de niveau V (CAP-BEP) ou IV (bac). L'ambition de l'accord est de parvenir à proposer aux salariés en insertion des validations intermédiaires tout au long de leur parcours. Un intranet, développé et administré par l'Afpa, permettra la mise à disposition de ressources docu- mentaires.

La fédération Envie compte, au total, 550 postes d'insertion. Tous ne seront pas de suite bénéficiaires de l'accord-cadre signé avec l'Afpa, mais le réseau espère une montée en puissance constante. Tout dépendra, en fait, des capacités de financement des entreprises Envie. Car, comme le confie Yann Le Pleux, « ce sont celles qui ont trouvé un financement qui, aujourd'hui, y vont ».

L'origine des financements peut être diverse : budget de l'Etat ou des plans régionaux pour la formation, budget RMI des conseils généraux, plans locaux pour l'emploi, financements propres aux entreprises d'insertion... Une négociation est en cours avec le réseau Agefos-PME pour donner une cohérence aux financements des entreprises. Quels que soient les problèmes de financement, le réseau Envie compte bien jouer la carte de la validation.