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Ceux qui ont tourné la page

SANS | publié le : 08.10.2002 |

Les efforts institutionnels ont été largement relayés par ceux des salariés « Je n'avais pas envie de partir à la retraite avant l'âge. J'ai accepté le poste que le service de reconversion m'a proposé dans une agence EDF, située à 230 km de chez moi. J'ai passé deux années difficiles, avant de retrouver un poste à Forbach », indique Ait O., qui a quitté, en 1993, le poste de secrétaire qu'elle occupait aux Houillères depuis neuf ans. Alain A., mécanicien d'atelier, a quitté la mine en 1992, avec quinze ans d'ancienneté, pour ouvrir un centre de contrôle technique automobile. « Avec le recul, je suis content d'être parti ». D'autant que de nombreux mineurs vivent mal leur départ à la retraite anticipé : « Le départ en congé charbonnier constitue une perte non compensable, car son bénéficiaire perd les avantages qui lui sont liés s'il reprend une activité professionnelle. Cette perte de pouvoir d'achat se ressent nettement dans le bassin houiller. De surcroît, il n'est pas toujours facile de renoncer à toute vie professionnelle à 45 ans. Nous avons demandé à la direction de lancer une étude sur les répercussions du congé charbonnier dans la vie quotidienne du bassin houiller. Elle n'a pas donné suite, mais nous constatons des malaises, des divorces et des dérives dans l'alcool », indique Yves Hockenberger, délégué CGT des mineurs.