Le cabinet de conseil IMR/Proudfoot est l'auteur d'une étude sur la productivité des entreprises dans sept pays. La France arrive en queue de peloton, devant le Royaume-Uni et l'Afrique du Sud, malgré une augmentation de 3 % par rapport à 2001.
Fondée sur les conclusions d'études sur le fonctionnement de 1 357 entreprises dans sept pays (Afrique du Sud, Allemagne, Autriche, Australie, Etats-Unis, France et Royaume-Uni), la deuxième enquête de productivité internationale du cabinet de conseil IMR/Proudfoot évalue, en moyenne, à 133 le nombre de jours réellement productifs effectués chaque année par les salariés, sur un optimum de 191 (nombre total de jours productifs d'un individu, après retrait des week-ends, jours fériés, jours de congés, de maladie et de formation, et temps de pause quotidiens), soit un ratio de productivité de seulement 59 %. La France, avec un ratio de 57 % (en hausse, cependant, de 3 % par rapport au résultat de la précédente enquête), soit 128 jours de travail productifs par salarié, arrive en cinquième position, après l'Allemagne, les Etats-Unis, l'Autriche et l'Australie. Cela représente 97 jours de travail perdus chaque année par salarié, soit, d'après une projection de la London School of Economics, un surcoût de 130 milliards d'euros.
Les causes de ce manque de productivité, d'après l'enquête, résident essentiellement dans une planification et un contrôle de l'activité insuffisants, un management défaillant, un manque de motivation des salariés, ou encore des problèmes liés à l'informatique, une communication inefficace et une main-d'oeuvre mal qualifiée. Interrogés également à l'occasion d'une enquête d'opinion, les dirigeants français mettent aussi en cause, à 43 % (31 % dans l'industrie mais 54 % dans les services), des difficultés accrues à organiser des réunions depuis la mise en place des 35 heures.