logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

SANS

Une situation moins favorable

SANS | publié le : 01.10.2002 |

En 2002, l'insertion professionnelle des jeunes diplômés s'est révélée plus difficile, selon une étude de l'Apec.

Après trois années exceptionnelles, l'insertion professionnelle des jeunes diplômés de niveau bac + 4 et plus a été moins favorable en 2002, selon une enquête publiée par l'Association pour l'emploi des cadres (Apec). Ainsi, sur les 4 000 jeunes inscrits à l'Apec en 2000, 84 % ont un emploi cette année, contre 88 % en 2001. Toutefois, le taux d'emploi reste supérieur de 10 points à celui de 1996. « Les résultats de l'insertion des jeunes diplômés traduisent les deux versants de la conjoncture du marché du travail durant cette période, à savoir, une période très favorable aux recrutements de jeunes diplômés, jusqu'à mi-2001, et un début de retournement de tendance au second semestre 2001 », commente l'Apec.

Accalmie du marché

Signe positif : la part des jeunes ayant de réelles difficultés d'insertion (plus de douze mois de recherche) n'a pas progressé depuis cinq ans. Autre motif de satisfaction : la durée de recherche est restée stable depuis trois ans ; un jeune diplômé sur deux trouve un emploi en moins de trois mois, soit deux fois plus vite qu'en 1997. « Différents clignotants témoignent de l'accalmie du marché », constate cependant l'Apec. Parmi eux, la mobilité professionnelle est en retrait : 66 % des jeunes occupent le même poste depuis la fin de leurs études (64 % en 2001). De plus, ceux qui occupent un emploi sont, dans 82 % des cas (contre 85 % l'an passé), en CDI. Quant au salaire annuel brut moyen, il est en repli de 4 % par rapport à l'an dernier, à 26 400 euros. Ces indicateurs n'affectent pas, cependant, le moral des jeunes puisque 9 sur 10 estiment avoir un emploi conforme à leur projet professionnel.

Filière reine

Conséquence de l'éclatement de la bulle Internet, l'informatique n'est plus la filière reine pour décrocher un premier emploi. Elle cède sa place, cette année, aux mathématiques qui enregistrent un taux d'emploi de 95 %. Les filières pour lesquelles l'insertion est la plus difficile sont la philosophie-histoire, la biologie, l'aménagement-urbanisme, la géologie et la gestion d'entreprise. Le secteur des services offre, quant à lui, le plus grand nombre de débouchés.

Souvent attirés par les grandes entreprises, les jeunes devraient davantage étudier les possibilités de recrutement dans les petites et moyennes structures de moins de 500 salariés, qui représentent 54 % des emplois occupés par les jeunes diplômés. Mieux, les entreprises de moins de 100 salariés captent, à elles seules, 34 % des emplois.