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Aventis-Pasteur réfléchit au transport de ses salariés

SANS | publié le : 17.09.2002 |

La direction du site d'Aventis-Pasteur à Marcy-L'Etoile, près de Lyon, s'est engagée dans l'élaboration d'un plan de déplacements d'entreprise (PDE).

Mobiliser les entreprises contre la pollution : tel est le défi relevé par l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) Rhône-Alpes, à travers un appel à projets de plans de déplacements d'entreprise (PDE). L'agence finance un prédiagnostic et 50 % du coût de l'étude. Elle participe, ensuite, à hauteur de 20 % à 30 %, au coût des actions mises en place.

Augmentation importante des effectifs

Le site Aventis-Pasteur de Marcy-L'Etoile, dans l'Ouest lyonnais, s'est engagé, fin 2001, dans cette démarche. Employant actuellement 2 300 personnes, il a connu, depuis 1992, une importante croissance de ses effectifs qui va se poursuivre pour encore deux ou trois ans. « Auparavant, la production se faisait à la journée ; les salariés se déplaçaient avec l'une de nos 13 lignes de car, le matin et le soir. Mais la flexibilisation de la production et les horaires de travail, de plus en plus variés, ont obligé un nombre croissant de salariés à prendre leur voiture, explique Guy Teppaz, directeur de projet. Nous avons 1 600 places de stationnement, mais le site arrive à saturation et nous devons limiter les nuisances.»

Aventis-Pasteur a retenu le cabinet Hommes et Déplacements pour le diagnostic (53 357 euros). Un comité de pilotage a été monté, comprenant le chef de projet, le directeur du site et le DRH. Les consultants ont dressé une cartographie des trajets domicile-travail, listé les moyens d'accès au site, consulté des "témoins privilégiés" (CHSCT, CE...) et des pistes ont été présentées aux acteurs de l'entreprise.

Un groupe de salariés volontaires a ensuite élaboré une enquête, envoyée au domicile de chaque salarié. « Le taux de réponse, de près de 64 %, révèle l'intérêt pour la question, se réjouit Guy Teppaz. Il s'agit pourtant d'un défi pour nous, car 70 % des gens se disent satisfaits de leur mode actuel de transport. » Pour Eléonore Cullet, secrétaire du CE et membre du CHSCT, « des changements sont inéluctables ».

Trois groupes de travail

Cinquante salariés se sont portés volontaires pour participer aux groupes de travail. L'un d'eux étudie l'amélioration des lignes de cars Aventis-Pasteur et leur coordination avec le réseau des transports en commun lyonnais. Deux autres groupes travaillent avec cette société et la SNCF à la création d'une navette rapide entre un parking-relais lyonnais, une gare proche de Marcy-l'Etoile et le site de l'entreprise. Enfin, un dernier groupe élabore des modalités de covoiturage. « Les mentalités n'évolueront que lorsque les alternatives à la voiture seront en place concrètement », selon Guy Teppaz. Mais la négociation à venir sur une prime transport sera tout aussi décisive.