N. G. : Le VIE, mis en place début 2001, a succédé au CSNE, supprimé en même temps que le service militaire. Il permet aux entreprises, de toutes tailles et de tous secteurs, de confier à un ou plusieurs jeunes hommes ou femmes, âgés de 18 à 28 ans, une mission professionnelle à l'étranger. Pour cela, elles doivent déposer un dossier à Ubifrance, agence rattachée au ministère du Commerce extérieur, afin d'obtenir un agrément, la condition sine qua non à l'accueil de volontaires. Ensuite, elles peuvent nous contacter pour être mises en relation avec des volontaires ou consulter notre site (<http://www.ubifrance.com>) pour sélectionner les candidatures de jeunes inscrits dans notre vivier ou bien y déposer leur(s) offre(s) de mission.

E & C : Après un an d'activité, quel est le bilan du VIE ?

N. G : Il est très satisfaisant ; 32 000 jeunes sont, aujourd'hui, inscrits dans notre base de données, tous d'un très bon niveau ; 70 % d'entre eux sont, en effet, diplômés, au minimum, d'un bac + 3 ; 1 000 sont, par ailleurs, partis l'année dernière dans 80 pays pour le compte des 560 entreprises agréées. Ils devraient être 1 800 cette année.

E & C : Quels intérêts ont les entreprises à souscrire à cette formule ?

N. G : Tout d'abord, il y a une question de durée. Le VIE ouvre sur des missions allant de six à dix-huit mois selon les besoins de l'entreprise, une période assez longue durant laquelle elle a tout le loisir de tester le ou la volontaire avant d'envisager son recrutement. Notons que 70 % des jeunes sont embauchés à l'issue de leur mission. Ensuite, pour sa simplicité administrative et son faible coût. Le volontaire dispose d'un statut public, ce qui exonère l'entreprise de toutes les charges sociales. Concrètement, Ubifrance se charge des questions de protection sociale et d'assurance. C'est elle qui verse les indemnités au volontaire, puis refacture le tout à l'entreprise. Le coût global d'un VIE, pour une entreprise, varie selon le pays d'accueil, et se situe entre 16 000 et 40 000 euros par an.