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SANS

LA METHODE MBM, Thomas Johnson et Anders Bröms, Editions d'Organisation, 350 pages, 36 euros.

SANS | publié le : 10.09.2002 |

Les idées, en matière de management comme ailleurs, suivent des trajectoires. Le modèle mécaniste fordiste est en phase déclinante, depuis quelques années, et l'on peut dire, sans risque de se tromper, que le paradigme organique qui prend modèle sur la biologie, et que l'on voyait juste poindre à l'horizon, il y a un ou deux ans, est, lui, pour sa part, en phase ascendante. Pour preuve, son occurrence de plus en plus fréquente dans les textes et autres livres de recettes de nos penseurs du management. Cependant, si ce mouvement (mécaniste ? biologique ?) qui fait fureur, et, surtout, au sens propre, fortune, est assez évident - ce qui l'était moins quand l'astre des sciences du vivant commençait juste à se lever sur l'univers du management -, la question qui se pose, c'est quel intérêt il pouvait servir.

Avec la méthode MBM, de Thomas Johnson et Anders Bröms, le doute n'est plus permis : la biologie sert la logique du profit. Considérer le management comme un système vivant, organisé sur des principes, des valeurs et des moyens, comme le font ces deux auteurs américains, c'est privilégier le moyen sur la fin et même le moyen, voire le court terme, sur le long terme, puisque la valeur "principielle" devient alors la plus-value financière et non plus l'organisation dans sa dimension humaine. A charge pour l'entreprise de s'adapter comme le vivant lui-même à cet environnement concurrentiel drastique. Pour illustrer ce propos très réaliste, les auteurs choisissent de présenter sa mise en oeuvre par deux entreprises phares : Toyota et Scania, dont la performance est supérieure à celle de leurs concurrents. A chacun d'apprécier.