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Ethic se penche sur la place des seniors

SANS | publié le : 10.09.2002 |

Le mouvement patronal Ethic vient de présenter, le 3 septembre, une série de propositions sur la gestion de la fin de carrière des seniors.

Décidé à prendre part à la rentrée sociale, Ethic, mouvement patronal réunissant 1 500 chefs de moyennes entreprises, a rendu publi- ques, le 3 septembre dernier, ses propositions visant à réformer le système de retraite et la fin de carrière des actifs. Celles-ci font suite aux travaux d'une commission mise en place il y a près d'un an. Pour Dominique de Calan, l'animateur de cette commission, le constat est simple. « D'un côté, nous présentons, en France, le taux d'emploi des plus de 50 ans le plus bas des pays industrialisés. De l'autre, nous avons des entreprises qui se demandent comment elles vont pouvoir, dans les dix années à venir, remplacer les personnes arrivées à l'âge de la retraite, devant un nombre insuffisant de jeunes actifs. »

Selon Ethic, le modèle qui prévaut depuis cinquante ans ne peut plus fonctionner en l'état. Surtout, le mouvement estime qu'à partir de 50 ans, les actifs sont moins résistants et démotivés, donc moins productifs.

Différentes mesures

Ethic avance différentes mesures. La première consiste à reconsidérer la formation professionnelle, avancée aujourd'hui comme la seule solution pour les seniors. Mais à quoi les former ?, s'interroge Ethic. « Ceci est valable pour un public qui est demandeur, souligne Sophie de Menthon, sa présidente. Dans ce cas, il doit être évidemment entendu et encouragé. » Mais, pour en être sûr, Ethic propose que soient développés des bilans réguliers. Autre piste : la suppression de l'amendement Delalande qui, pour de nombreux responsables d'entreprise, disqualifie les plus de 50 ans en rendant exorbitant le coût de leur licenciement.

La reconversion professionnelle est également une des solutions avancées. Ethic s'inspire, sur ce thème, de l'armée, qui recrute, mais pour des durées limitées allant de dix à quinze ans. « Les militaires savent d'entrée qu'ils devront se reconvertir et donc se préparer à leur retour à la vie civile. Pour eux, le cumul d'un emploi et de leur rente de retraité est prévu. Pourquoi ne pas étendre ce modèle ? »

Du côté des mesures financières incitatives, Ethic trouverait normal, alors que les salaires augmentent avec l'âge, de permettre la déduction de charges sociales pour abaisser le coût du travail de cette catégorie de salariés, en contrepartie d'une contribution plus forte aux retraites.

« Tout cela supposera, peut-être, signale Sophie de Menthon, la remise en cause de certains avantages acquis, en particulier sur les primes d'ancienneté. Mais quels que soient les changements qui interviendront, ils doivent résulter de négociations collectives au sein des branches professionnelles, pour l'intérêt de tous. »