La société Valoprest, à Florange (Moselle), est à la fois une entreprise "normale" et une entreprise d'insertion, avec deux pôles d'emplois distincts : le nettoyage, et le tri de papiers, cartons et plastiques. Une quarantaine de salariés en difficulté y sont employés, dont cinq cadres. Comme l'explique Elisabeth Parachini, directrice, « nous essayons d'offrir à des personnes en difficulté, peu ou pas qualifiées, une stabilisaté professionnelle. Nous disposons de vingt-quatre mois pour les préparer à entrer dans le monde du travail ».

La gérante de l'entreprise et la directrice estiment que « la formation ne suffit pas, il faut également insérer les gens en difficulté. La première année, la majorité des candidats que nous avons présentés au permis cariste ont échoué, notamment parce qu'ils ne maîtrisent pas le français. Comme ce type de formation était financé sur nos fonds propres, cela nous a motivés à mettre en place un plan de formation continue pour l'ensemble des salariés du secteur tri ».

Ce dossier particulier a été élaboré en relation avec la DRTEFP et en partenariat avec l'Opcareg, organisme collecteur, qui cofinancent ce plan de formation continue - mis en place pour trois ans - avec le fonds social européen et la région lorraine. En 2001, le budget a été de 38 322 euros. Les salariés bénéficient de six demi-journées de formation par semaine. Les formateurs de l'Association d'information et d'entraide mosellane pour la formation de base se rendent au centre de tri où travaillent les salariés. Selon les cas, ils suivent des cours de français ou de remédiation cognitive et se préparent à des qualifications. Ils apprennent également les gestes et les postures de sécurité et se préparent au permis de cariste. Certains profitent de formations pédagogiques personnalisées en ateliers au Greta. Enfin, les cadres suivent une formation en management, comptabilité et informatique à l'Afpa.

Les salariés peuvent rester dans l'entreprise d'insertion vingt-quatre mois au maximum. Certains décrochent avant, souvent parce que le travail ne constitue pas une réponse à leurs problèmes. Ceux qui accrochent au projet et qui ont quitté l'entreprise ont trouvé des CDI, des CDD ou suivent une formation qualifiante pour adulte. Cela dépend de leur demande, mais également des opportunités. « Contrairement aux idées reçues, nos salariés répondent assez facilement au projet, assure Elisabeth Parachini. Cela leur donne le goût de la formation. Nous leur donnons envie de la poursuivre tout au long de leur carrière. »

Date de création : mars 2000.

Personnes formées : 120.

Chiffre d'affaires en 2000 : 750 000 euros.