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Midi-Pyrénées enquête sur son territoire

SANS | publié le : 23.07.2002 |

De plus en plus actives et diplômées, les femmes sont moins bien rémunérées que les hommes à fonction et niveau d'étude comparables. Enquête en Midi-Pyrénées.

Paradoxe : les jeunes femmes de Midi-Pyrénées sont plus diplômées que les hommes, et pourtant, les inégalités entre hommes et femmes ont toujours la vie aussi dure. C'est le constat général que dresse l'Insee de Toulouse, auteur, en collaboration avec la délégation régionale aux droits des femmes, d'une enquête exhaustive sur la place des femmes dans la région.

De plus en plus actives

Ainsi, 85 % des femmes d'une classe d'âge obtiennent le baccalauréat, contre 81 % pour les hommes. A l'université, elles sont également plus nombreuses (55 % des inscrits). Leur part s'accroît en pharmacie, médecine, mais reste largement minoritaire dans les autres disciplines scientifiques et techniques. De même, tendance récente de ces dix dernières années, les femmes de Midi-Pyrénées sont de plus en plus actives, et à âge égal, leurs taux d'activité sont comparables à ceux des hommes. Si Toulouse et la Haute-Garonne détiennent le record, le niveau régional se situe autour de 86 femmes ac- tives pour 100 hommes actifs.

Mais d'autres clignotants de l'inégalité homme/femme restent toujours allumés. Subi ou choisi, le temps partiel touche 34 % des femmes et 6 % des hommes. Il concerne les employées (45 %), les ouvrières (32 %) et seulement une femme cadre sur cinq.

En partie expliqué par le développement du temps partiel, le niveau des salaires des femmes, en Midi-Pyrénées, reste inférieur de 24 % à celui des hommes dans le secteur privé et semi public, et de 18 % dans le secteur public. Soit nettement plus que les pourcentages nationaux, où les écarts sont de 20 % dans le privé et de 14 % dans le public.

Des différences intrinsèques

C'est au sein du groupe de cadres que les différences sont les plus marquées. « Le temps partiel et l'évolution de carrière n'expliquent pas tout, il y a des différences intrinsèques, qui sont plus visibles en début de carrière où, à compétences et responsabilités égales, une stagiaire sera moins bien rémunérée », explique Caroline Escapa, directrice adjointe de l'Insee Toulouse, en charge de l'étude.

Par voie de conséquence le niveau des retraites des femmes en Midi-Pyrénées est inférieur à celui des hommes de près de 40 %, selon des statistiques datant de 1997. Leur pension globale moyenne est de 712 euros contre 1 192 euros pour les hommes. Ces niveaux s'expliquent, en partie, par la prépondérance des retraités issus du secteur agricole. Mais ces écarts sont inférieurs à ceux constatés nationalement.