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Les entreprises font le choix de la simplicité

SANS | publié le : 23.07.2002 |

Les investissements pour les projets e-RH continuent à se développer, tant en France qu'à l'international, révèlent deux récentes enquêtes. Mais ce sont encore les applications les plus simples qui rencontrent le plus de succès.

«Notre dernière étude, en 2001, sur les self-services RH avait été réalisée auprès d'un petit groupe d'entreprises très avancées en matière de e-RH. Or nous avons senti une demande pour une enquête plus large, sur les usages et les applications mis en oeuvre dans la majorité des entreprises », souligne Hélène Mouiche, auteur de l'étude E-RH : solutions et valeur ajoutée pour les entreprises, 2002-2004, du cabinet Markess International, parue le 22 juillet dernier *. Résultat : ce sont encore les modules les plus simples, dans leur conception comme dans leur utilisation, qui tiennent le haut du pavé. Les applications de communication et d'information RH et d'administration du personnel concernent, respectivement, 96 % et 91 % des entreprises en 2002, et seront généralisées à la totalité d'entre elles à l'horizon 2004. « Ce choix de déploiement, note l'étude, est en adéquation avec les principaux besoins avancés par les entreprises, justifiant la mise en oeuvre de projets e-RH : communication, information et décentralisation de la gestion RH auprès des collaborateurs. »

Sans intégration

Autre avantage : elles sont faciles à implémenter, car ne nécessitent pas obligatoirement d'intégration aux autres outils du SIRH, ni de mise en place de workflow. Viennent ensuite les applications relatives à la mobilité et au recrutement (adoptées par 83 % des répondants) et les modules de gestion du temps (78 %). En revanche, les entreprises se montrent plus audacieuses pour les années à venir : 35 % d'entre elles souhaitent développer, d'ici à, 2004 des applications en matière d'ingénierie des compétences, et 22 % en matière de formation. Elles ne sont, aujourd'hui, que 48 % et 61 % à l'avoir fait. Ce qui permet à Markess de tabler sur une augmentation de 18 % des dépenses liées aux projets e-RH, d'ici à 2004. Celles-ci s'élèvent, en 2002, à 2,5 milliards d'euros, soit 16 % des dépenses totales en applications de e-business, contre 2,1 milliards d'euros en 2001 (soit 15 % du total).

Croissance des dépenses internes

Cette progression s'explique essentiellement par la croissance des dépenses internes (équipes dédiées), qui représentent 50 % des dépenses totales (+ 25% par rapport à 2001), et par celle du recours aux prestataires externes (25 % du total, + 23,5 %), alors que les investissements en matériel et logiciels, eux, n'ont crû que de 5 %.

Un autre objectif du cabinet Markess était de mettre à jour les taux de ROI des projets e-RH, mesurés par les entreprises. « En réalité, cela s'est révélé très difficile car les entreprises ont encore du mal à évaluer le budget global consacré à ces projets, et les gains qu'elles observent sont essentiellement qualitatifs », explique Hélène Mouiche. Elles ont cependant réussi à identifier quelques sources de gains. Notamment la réduction des coûts liés à la recherche d'informations RH (90 % des répondants), la réduction des coûts de gestion des demandes de congé (89 %), l'amélioration de l'indice de satisfaction des collaborateurs (86 %), la réduction des coûts annexes - papier, distribution, déplacements, téléphone... - (85 %), ou encore la réduction du cycle de recrutement (80 %) et celle des coûts de formation (78 %).

Manque d'indicateurs précis

Pour autant, la mesure des bénéfices apportés par les applications e-RH par le biais d'indicateurs précis est loin d'être généralisée : seules 68 % des entreprises utilisent des indicateurs financiers (ROI, coût de possession de la solution, mobilisation de ressources en interne, dépenses de sous-traitance...), 60 % des statistiques d'utilisation (nombre de connexions, fréquence et durée des consultations, applications activées...), 44 % des indicateurs techniques (bande passante disponible, identification des utilisateurs, maintenance...) et 42 % des indicateurs d'activité opérationnelle (enquêtes de satisfaction, retours d'expériences...).

Des pourcentages qui s'expliquent certainement par le fait que 45 % des interlocuteurs interrogés par Markess n'ont pas eu à justifier, en interne, les investissements dans leurs projets e-RH !

* 23 entreprises françaises, dont 9 % de moins de 400 salariés, 39 % de 400 à 1999 salariés, 22 % de 2000 à 9 999 salariés et 30 % de plus de 10 000 salariés, interrogées par téléphone en mai-juin 2002.

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