On l'a dit et répété, l'Internet constitue une véritable révolution au niveau des méthodes de travail et des mentalités. Ce que furent, en leur temps, la mécanisation et la taylorisation : une autre manière d'être au travail en rapport avec l'émergence d'une nouvelle ère technologique.

Ce que l'on a moins souvent vu, en revanche, c'est l'incidence de ce bouleversement du mode de travail sur le contenu du travail lui-même, c'est-à-dire sur les métiers.

Michel Ledru, qui inspira, en son temps, la rubrique "aires de mobilité" du Répertoire opérationnel des métiers et emplois (Rome), véritable encyclopédie de l'ANPE, a fait de la gestion du capital humain son cheval de bataille. Il analyse aujourd'hui les limites des circuits de formation traditionnels (essentiellement l'école) par rapport à ce bouleversement interne de la compétence professionnelle.

A l'heure de l'entreprise éclatée, ubiquiste et travaillant en temps réel, le cadre même d'une formation initiale se déroulant en continue, en un même lieu, sur plusieurs mois ou années, en rapport avec des cahiers des charges nationaux, est devenu largement insuffisant. L'entreprise a besoin de formations "à la carte", en ligne, modulables, diverses dans leurs formes et dans leurs contenus. Le e-learning constituera donc l'une des solutions incontournables des décennies à venir. Pourtant, le marché de l'e-formation stagne faute de véritables stratégies globales sur les compétences. L'auteur se propose d'y remédier en guidant les responsables formation et ressources humaines dans leur nécessaire conversion à l'enseignement des temps nouveaux.

Un travail qui se situe dans le cadre des recherches actuelles de la Cegos et qui s'adresse aussi bien aux décideurs qu'aux formateurs.