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Table ronde perturbée à la SNCF

SANS | publié le : 09.07.2002 |

Une réunion des partenaires sociaux sur l'amélioration du dialogue social a été écourtée par les déclarations du Premier ministre sur le "service garanti".

Le mercredi 3 juillet, 15 heures : les syndicats et la direction de la SNCF entament une table ronde sur le thème "dialogue social et prévention des conflits". L'objectif : examiner les résultats d'une enquête sur la conflictualité à la SNCF depuis dix ans, réalisée par Entreprise & Personnel, et étudier les pistes d'amélioration préconisées par le cabinet (amélioration de la représentation du personnel au niveau local, travailler sur l'attitude managériale...).

Négociation "sous la menace"

Même date, même heure : Jean-Pierre Raffarin entame sa déclaration de politique générale devant l'Assemblée nationale. Et demande « aux responsables des grands services publics, qui n'y sont pas déjà parvenus, d'engager la discussion sur la garantie de service avec tous les partenaires ». « Une heure et demie après le début de la réunion, on a commencé à recevoir des appels sur nos portables, et à voir des petits papiers circuler », témoigne Rémy Abgrall, membre du bureau fédéral de Sud-rail. La déclaration du Premier ministre met un terme à la réunion, et les communiqués des syndicats, hostiles à une négociation "sous la menace", pleuvent.

Dès le lendemain, le ministre des Affaires sociales, du Travail et de la Solidarité, François Fillon, s'est efforcé de calmer les esprits, en déclarant que le service garanti était un sujet « qui relève d'abord du dialogue social à l'intérieur de l'entreprise ». Mais, sur l'objet de ce dialogue, les syndicats sont clairs : « Nous sommes prêts à étudier les propositions concrètes de la direction pour mieux faire fonctionner les instances représentatives ou mieux faire appliquer localement les accords nationaux, souligne Didier Le Reste, secrétaire général de la CGT cheminots. Mais, en aucun cas, nous n'accepterons de négocier sur une réduction du droit de grève. »