Le développement durable tend, comme tous les thèmes à la mode, à devenir une tarte à la crème. Sur le terrain, les choses sont parfois beaucoup plus complexes. Pour se préoccuper de l'avenir, du sien comme de celui des autres, voire de la planète entière, il faut que le présent soit assuré.

Certes, un consensus se manifeste pour ajouter aux responsabilités économiques de l'entreprise une responsabilité environnementale, mais celle-ci a un coût qui est loin d'être négligeable et qui n'est pas à la portée de ceux qui, bon an mal an, survivent tout juste.

Concrètement, outre une certaine aspiration éthique - pour ne pas dire une aspiration éthique certaine -, le développement durable implique donc la performance de l'entreprise. Ajoutez à cela une pincée d'esprit de dialogue, tant en interne qu'avec ses clients et ses partenaires, et nous ne sommes plus loin de la recette miracle : une entreprise qui se préoccupe de développement durable a toutes les chances de s'inscrire, elle-même, dans la durée !

Le détail de la méthode pour mélanger convenablement les ingrédients est cependant loin d'être superflu et chacun trouvera utile, à ce propos, de se reporter à la contribution très pragmatique de quatre consultants de la Cegos, spécialistes au quotidien de cette cuisine d'avenir.

Les auteurs font tous quatre partie de la Cegos (de gauche à droite) :

François-Xavier Simon, consultant, est expert en finances et contrôle de gestion ;

Jean-Louis Muller est sociologue et consultant, spécialiste de la dynamisation des équipes et de la conduite du changement ;

Jean-Pierre Billard, consultant, est ingénieur expert en recherche et développement et qualité ;

Octave Gélinier, président d'honneur de la Cegos, est ingénieur économiste.