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« L'essaimage devient un argument de recrutement »

SANS | publié le : 02.07.2002 |

E & C : Diese (Développement de l'initiative et de l'entrepreneuriat par les salariés des entreprises) a organisé, le 28 juin dernier, en partenariat avec l'APCE (Association pour la création d'entreprise), son premier colloque au Sénat sur l'essaimage. Où en est cette pratique ?

P. S. : On estime à environ 10 000, et c'est un minimum, le nombre de salariés qui créent leur entreprise, chaque année, en France, avec l'appui de leur entreprise d'origine. Cela peut se faire sous la forme d'apports techniques ou d'expertises, d'aides financières, de parrainage ou de transfert de brevet, par exemple. Notons que ces jeunes entreprises, selon le Conseil national à la création d'entreprise, génèrent 5 emplois, au bout de trois ans d'existence, alors qu'ils ne sont que 3, en moyenne, pour l'ensemble des entreprises créées. Quant à la pratique proprement dite, les entreprises ont désormais des méthodologies d'aides bien rodées. Nous tendons vers plus de professionnalisme et nous nous orientons vers la mise à disposition de ces outils aux PME-PMI.

E & C : Quel est l'intérêt pour l'entreprise d'investir dans l'essaimage ?

P. S. : L'essaimage va devenir un argument de recrutement. On se bat, en effet, pour attirer les profils les plus riches, à la fois entrepreneurs et innovateurs. L'entreprise peut tout à fait leur proposer de rester chez elle plusieurs années pour compléter leurs compétences et les aider le jour où ils voudront voler de leurs propres ailes. C'est faire preuve de cohérence. Je crois également que l'essaimage est un véritable outil de développement économique local, qui répond aux voeux des gouvernants. Il est une preuve tangible de l'intérêt que porte l'entreprise à son territoire. Enfin, je dirais qu'une entreprise qui pratique l'essaimage quand tout va bien, va pouvoir, lors de problématiques de suremploi, avancer cette solution en étant crédible et riche d'une expérience qui limitera les échecs.