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Le travail à dist ance pour se rapprocher des clie nts

SANS | publié le : 02.07.2002 |

Les experts en gaz liquide de GDF travaillent depuis deux ans loin du siège parisien. Objectifs : utiliser la proximité et leurs connaissances des clients en région, mais aussi faciliter les recrutements. Les deux sont effectivement atteints.

Chez EDF et Gaz de France, l'idée du travail à distance est née il y a une dizaine d'années. Mais c'est en 1998, dans un contexte d'ouverture du marché de l'électricité à la concurrence, qu'a été créée la mission "télétravail", dont l'objectif est de capitaliser les bonnes pratiques en la matière et d'accompagner les projets de travail à distance.

A ce jour, la mission télétravail a mené environ quarante opérations d'envergure, parmi lesquelles la réforme du Centre d'expertise opérationnelle et de services (CEOS) de Gaz de France. Ce centre emploie, notamment, une douzaine d'experts en gaz liquide qui interviennent aussi bien en informatique qu'en ressources humaines ou en technique gazière auprès de terminaux méthaniers, dans lesquels ils sont, en général, recrutés.

Problèmes de recrutement

Jusqu'à la réforme, ils étaient regroupés en région parisienne et partaient en mission en province. « Mais nous connaissions de plus en plus de problèmes pour recruter ces experts, essentiellement issus d'exploitations de province. De plus, nous souhaitions augmenter leur réactivité et profiter de leur connaissance de nos clients dans leur région d'origine », expose Jean-Marie Rouger, chef de la mission télétravail.

Aujourd'hui, quatre de ces experts, au lieu d'avoir déménagé en région parisienne, travaillent en province dans des "bureaux de proximité", donc loin de leur hiérarchie parisienne. Ces bureaux ont été préférés au travail à domicile pour conserver le lien social des travailleurs à distance, ainsi que pour des raisons de maintenance informatique et de contrat de travail.

"Bureaux de passage"

Des "bureaux de passage", non attitrés et devant être réservés, sont à leur disposition lors de leurs déplacements à Paris. Créés, à l'origine, pour faciliter les dépla- cements et les connexions au réseau informatique, les bureaux de passage sont aujourd'hui sur la sellette. Les connexions se sont améliorées et « leur organisation est peut-être trop lourde pour l'enjeu », selon Jean-Marie Rouger. De plus, il arrivait que les experts trouvent les bureaux occupés bien qu'ils les aient réservés. « Les sédentaires considèrent ce bureau comme vide, alors qu'il est dédié aux experts à distance », remarque Jean-Marie Rouger.

Logique contractuelle

La distance avec la hiérarchie a obligé à se reposer sur la responsabilité de ces collaborateurs et à passer à une "logique contractuelle" impliquant des objectifs à atteindre, mais sans modification du statut de ces experts. Il a aussi fallu apprendre à travailler autrement et, notamment, à formaliser les procédures avec des reportings et des réunions téléphoniques réguliers. Pour ces experts, pour qui l'accès à une documentation est indispensable à leur travail, le besoin s'est également fait sentir de créer des espaces d'information et un agenda partagés sur l'intranet de l'entreprise.

Au final, la réorganisation de ce service a permis d'augmenter son chiffre d'affaires de 25 % sur deux ans. Un bon résultat à mettre sur le compte d'une « conservation des compétences de proximité acquises sur le terrain, qui a permis à ces experts de proposer de nouveaux services à leurs clients, et d'une hausse de leur réactivité », selon Jean-Marie Rouger. En outre, les recrutements ont été facilités. Les experts, recrutés localement, n'ayant plus besoin de déménager en région parisienne.

GDF

Effectif : 36 451 monde, dont 29 813 en France.

Nombre de sites : 200 en France.

Chiffre d'affaires monde : 14,36 milliards d'euros.