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Le secteur veut assouplir les règles

SANS | publié le : 02.07.2002 |

Face à des perspectives moroses, le Sett, le Syndicat des entreprises de travail temporaire, veut lever les obstacles sur le recours à l'intérim.

Il a environ 29 ans, il travaille dans l'industrie et exerce un emploi d'ouvrier non qualifié : tel est le profil type de l'intérimaire en 2001 selon le Sett (Syndicat des entreprises de travail temporaire), lors de la publication des résultats 2001, le 27 juin. Mais la montée des qualifications (notamment des cadres) se confirme en 2001. Par ailleurs, la part des intérimaires âgés de 50 ans et plus a continué de progresser.

602 464 intérimaires

Au total, le nombre d'intérimaires est resté stable, 602 464, soit 2,3 % de la population active. Toutefois, la profession a subi, au 1er semestre 2002, le contrecoup du ralentissement de la croissance économique, après une évolution contrastée en 2001. « 2002 sera une année difficile, avec un retour à la croissance qui ne devrait pas intervenir avant la fin du dernier trimestre ou le début 2003 », a indiqué Pierre Fonlupt, vice-président du Sett. Cette tendance se confirme pour le mois de juin. En mai dernier, le nombre d'intérimaires en mission est en baisse de 12,4 % par rapport à mai 2001, et le recul atteint 14,5 % sur les cinq premiers mois de cette année par rapport à la même période de l'année précédente...

Le Sett, qui souhaite faire de l'intérim une profession comme les autres, milite pour assouplir les règles françaises. Jusqu'ici, le recours au travail temporaire doit répondre à une variation de l'activité de l'entreprise ou permettre de remplacer un salarié absent (1). Or, ces cas de recours sont jugés trop restrictifs par l'organisation patronale. Le Sett préconise donc d'opter pour l'intérim en cas de formation d'un jeune (pour un contrat de qualification ou d'adaptation) ou dans le cadre d'un prérecrutement.

Directive européenne

De même, la profession souhaite s'ouvrir à certains métiers (médecin du travail) ou secteurs exclus (secteur public). Ces propositions seront discutées au Parlement européen, en septembre prochain, qui doit examiner une directive européenne sur le travail temporaire. En tout état de cause, ce texte devrait reprendre l'égalité de traitement salarial entre intérimaires et salariés en poste dans une même entreprise, une pratique déjà en vigueur en France, mais peu suivie dans le reste de l'Europe.

(1) Mais aussi un salarié recruté en CDI dont l'entrée en fonction est différée, ou le remplacement d'un salarié dont le départ précède la suppression de son poste de travail.

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