Encore peu utilisée dans l'Hexagone, la formule du portage salarial gagne chaque année du terrain. C'est en tout cas ce qui ressort d'une enquête réalisée, en mars dernier, par le Syndicat des entreprises de portage salarial (SEPS). Lequel estime que ce mode de travail tripartite (le cadre réalise pour une entreprise une mission réglée en honoraires à la société de portage dans laquelle il est salarié) séduit 2 500 cadres supplémentaires par an.

En 2001, près de 5 000 professionnels l'ont ainsi adopté (75 % vivent en région parisienne, 25 % en province). Si tous les sexes et tranches d'âge sont représentés, le portage salarial concerne, avant tout, des hommes de 45 à 60 ans. Quant aux moins de 30 ans, ils sont seulement 12 % à y recourir.

A la traîne en matière d'utilisation des ressources externalisées, la France comble peu à peu son retard, « au rythme de 30 % d'augmentation des demandes par an, contre 15 % seulement dans les autres pays européens », indique le SEPS. Toutefois, l'an dernier, la formule du portage salarial était encore quatre fois moins utilisée qu'en Allemagne, cinq fois moins qu'en Grande-Bretagne et six fois moins qu'aux Etats-Unis.