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Les "Yves Saint Laurent" résistent

SANS | publié le : 25.06.2002 |

Le CE d'Yves Saint Laurent Haute Couture obtient gain de cause face à Artémis.

Le sort des 158 salariés de Yves Saint Laurent Haute Couture est encore loin d'être réglé. Depuis le départ du couturier, en janvier, puis l'annonce de la cession de la prestigieuse maison de l'avenue Marceau, pour un euro symbolique, à la société SLPB Prestige Services de Patrice Bouygues, le CE fait de la résistance. Ses membres se sont, ainsi, retrouvés, le 18 juin dernier, devant les juges des référés du tribunal de grande instance de Paris. L'objectif : se défendre d'une accusation lancée par Artémis, la holding personnelle de François Pinault, propriétaire de la maison de haute couture, de "blocage abusif" de la vente. Mais la justice a débouté Artémis.

Requête

« Nous n'avons eu que deux mois pour examiner la proposition de rachat, explique Arnaud Lance, le secrétaire général du CE. Et plus les jours passent, plus nous avons des doutes, tant sur la crédibilité du projet de reprise de Patrice Bouygues, sur sa capacité financière à le mener à son terme, que sur le devenir des salariés. » Il est vrai que certaines volte-face du repreneur ne forcent pas l'optimisme. En effet, il s'était présenté au CE comme comme représentant de SLPB, puis, finalement, comme étant Patrice Bouygues lui-même.

Suspendre la vente

Aujourd'hui, le souhait des salariés est qu'Artémis suspende la vente pour qu'ils puissent retourner dans le giron de Gucci, propriétaire de Yves Saint Laurent Couture. Ils ont soumis ce souhait aux juges, mais il faudra attendre le 22 octobre prochain pour que soit examinée cette requête par les juges de fond.

Un point rassurant dans cette affaire : le soutien de Pierre Bergé, président de Yves Saint Laurent Haute Couture, qui a annoncé « qu'il n'aurait jamais accepté la démission de Yves Saint Laurent sans l'assurance de François Pinault que tous les salariés aient un plan social de grande qualité ».