Seuls certains responsables formation sont devenus des acheteurs hors pair. Depuis une dizaine d'années, la formation est marquée par la réduction de son budget et par l'apparition de la fonction d'acheteur de formation. L'une et l'autre ont fait couler beaucoup d'encre. La figure de l'acheteur, notamment, a été particulièrement diabolisée à ses débuts ; aujourd'hui, c'est moins le cas. On pouvait alors penser que l'acte d'achat de formation s'était normalisé, modernisé et professionnalisé. Hors les très grosses entreprises (voir numéro spécial Entreprise & Carrières n° 623), ce n'est pas le cas. Et il n'existe pas d'outil indiscutable et qualitatif présentant l'offre de formation. Certaines entreprises sont en train de construire leur propre base de données qualitatives, enrichie par leurs expériences, comme, par exemple, BNP-Paribas, sur la base du produit Foragora. Mais c'est un travail de longue haleine, nécessitant un suivi d'archivage et de renseignement particulièrement méticuleux de la part des responsables et correspondants formation.
La connaissance du marché reste le point crucial de la fonction de responsable formation. La méconnaissance s'explique par le manque d'outils de repérage, le poids de l'investissement en temps nécessaire, l'absence de capitalisation entre RF et le fort turn-over de ce métier. Pour ces raisons, certaines mauvaises langues estiment que le professionnalisme se trouve plutôt chez les prestataires que chez les commanditaires.
