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Nouveau départ pour les "ex-Selnor"

SANS | publié le : 18.06.2002 |

Dans le Nord, IRM, premier constructeur français de mobile homes, prévoit de recruter 180 salariés en deux ans, prioritairement parmi les anciens salariés de Selnor (ex-Brandt).

Après une lutte d'un an pour sauver leurs emplois, l'avenir des "Selnor" devient plus souriant. IRM (Idéale résidence mobile), constructeur français de mo- bile homes, va s'implanter à Lesquin (Nord) et prévoit 180 embauches en deux ans, prioritairement parmi les anciens salariés de Selnor (ex-Brandt). L'objectif de cette entreprise vendéenne étant de conquérir de nouveaux marchés au Benelux et au Royaume-Uni. L'entreprise va s'installer sur une partie du site non utilisée par Elco, le repreneur israélien du groupe électroménager Brandt.

200 candidats

Les premiers entretiens d'embauche ont commencé le mois dernier. « 200 personnes sont candidates, indique Patrick Jouin, DRH d'IRM. Tout doit aller très vite. » Les recrues bénéficieront d'un stage de formation de quinze jours, qui débute dès ce mois-ci, avant d'intégrer la chaîne de montage de Lesquin, qui devrait fournir ses premiers mobile homes à la mi-septembre. L'Etat prend en charge 50 % des salaires pendant la formation.

Sur les 660 salariés de Selnor en 2001, 152 ont été embauchés par le repreneur israélien Elco, 314 ont été maintenus en contrat de sous-traitance Selnor pour Elco, jusqu'à la fin du mois d'octobre, 173 ont subi un licenciement en février dernier. « Les premiers convoqués aux entretiens sont les licenciés, affirme Philippe Blois, délégué syndical CFDT. Puis les salariés en contrat de sous-traitance. » « Les ex-salariés de Selnor se révèlent des collaborateurs de très grande qualité. Je n'ai aucune difficulté à recruter », ajoute Patrick Jouin.

Les activités respectives de Selnor et d'IRM permettent un transfert assez facile des salariés. « Les métiers du mobile home se rapprochent de ce que nous faisions chez Selnor », explique Philippe Blois. « Nous recherchons des magasiniers, des spécialistes des méthodes, de la maintenance, de l'électricité, de la plomberie », confirme Patrick Jouin. Parmi les anciens salariés de Selnor, quelques métiers spécifiques à la fabrication de réfrigérateurs risquent de ne pas trouver leur place chez IRM : les régleurs d'injection, les employés du bureau d'études...

Ex-Selnor sur la touche

Sur le site "Selnor", à côté des bâtiments désormais occupés par Elco et IRM, un édifice de 25 000 m2 reste libre. La réindustrialisation des lieux n'est pas encore achevée. A l'issue de la campagne d'embauche menée par IRM, des dizaines d'ex-Selnor resteront encore sur la touche. Une échéance fait peur : le mois d'octobre, date à laquelle le contrat de "sous-traitance" pour Elco, qui occupe plus de 300 personnes, devrait s'achever.