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LGMC Une conserverie formée aux normes internationales

SANS | publié le : 18.06.2002 |

La grande conserverie marocaine, cotée à la Bourse de Casablanca, exporte dans le monde entier. Sous d'autres marques, ses produits sont ainsi présents sur les linéaires français. Pour satisfaire aux normes internationales, elle ne lésine pas sur la formation.

Au Maroc, dès que vous évoquez la conserverie de poisson, on vous parle de LGMC Industries, plus connues sous cet acronyme que sous leur nom complet : Les grandes marques et conserveries chérifiennes réunies. Ou encore de l'une de leurs marques sur place, Anny, Josiane ou Queen Mary. Mais en France aussi, l'amateur de sardines en boîtes consomme parfois LGMC sans le savoir. Qu'elles soient à l'huile d'olive ou à la tomate, les conserves de sardines, commercialisées par le groupe nantais Saupiquet, sortent de l'un de ses sept sites de production installés à El Jadida, Safi et Agadir, des villes situées sur la façade atlantique du Maroc. En outre, le groupe marocain s'est fait un nid douillet, particulièrement dans le nord de l'Hexagone, avec Delory, une marque de conserve de sardines à l'huile d'olive, créée en 1946. « Nous sommes l'un des rares, sinon le seul conserveur marocain de poisson, à proposer encore une marque propre en Europe en général et en France en particulier », se félicite Karim Ayouche, le directeur délégué.

La grande entreprise marocaine de conserveries maritimes exporte la totalité de sa production dans 70 pays. Via ses filiales Kennemerland International et Coprave, LGMC Industries met en boîte sardines, maquereaux, thon, hareng, anchois et pilchards ainsi que quelques produits végétaux comme l'abricot et la tomate. Le groupe, coté à la Bourse de Casablanca depuis 1973, réalise 45 % de ses ventes en Europe, contre 35 % en Afrique, 15 % dans les Amériques et 5 % au Moyen-Orient. Avec 10 % du chiffre d'affaires réalisé dans le Vieux Continent, la France fait figure de gros client. « Nous évoluons dans un secteur très sensible ; le moindre écart dans la qualité fait perdre la clientèle », explique Karim Ayouche.

Le personnel est composé de 210 permanents et 1 700 saisonniers. Et comme une grande partie de la main-d'oeuvre du secteur est peu qualifiée, il faut axer tous ses efforts sur la maîtrise de l'outil de production et l'hygiène. C'est ce qu'ont fait LGMC Industries. Avec l'assistance des fournisseurs étrangers de matériels, les agents de maîtrise bénéficient systématiquement de formations GMP (Good manufacture practice) à la maîtrise de l'outil technique.

Quant à la formation sur l'hygiène, le cheval de bataille dans l'industrie alimentaire, elle est réalisée en interne, sous forme d'actions permanentes. L'usine d'Agadir, la plus importante, est aujourd'hui certifiée à la norme Efsis (European food standard inspection service). Elle a, en plus, mis en place une formation à la norme de qualité alimentaire HACCP, édictée par la FDA américaine. « Cela nous a permis d'identifier les besoins de formation et d'organiser les compétences », explique Karim Ayouche. Enfin, avec ses sites éparpillés et ses ambitions internationales, LGMC a mis en place un plan de formation aux technologies de l'information pour ses administratifs.

Près de 3 % de la masse salariale sont consacrés, au total, à la formation. L'objectif est de faire plus. Les résultats sont palpables. Au terme de l'exercice 2001-2002 bouclé en mars, le chiffre d'affaires s'élève à 27 millions d'euros, en hausse de 20 % par rapport à l'exercice précédent. C'est en partie parce que l'évolution de l'entreprise a convaincu les clients, estime la direction.

REPERES

27 millions d'euros de chiffre d'affaires.

210 permanents et 1 700 saisonniers.

7 sites de production situés sur la façade atlantique.

1946, année de la création de l'entreprise.