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La mobilisation pour les travailleurs handicapés reste forte

SANS | publié le : 18.06.2002 |

Six ans après la signature de sa première convention avec l'Agefiph, le Medef Paris, entouré d'associations spécialisées, continue à sensibiliser les entreprises parisiennes à l'insertion des travailleurs handicapés.

Lorsqu'en 1996, le bureau parisien du Medef planche sur un projet de sensibilisation des entreprises à l'insertion des travailleurs handicapés, il n'envisageait pas qu'un peu moins de six ans plus tard, son initiative mobiliserait encore autant d'énergie. A l'époque, il était question de donner aux employeurs une vision plus juste de ce qu'est un salarié handicapé.

Fin novembre 1996, la mission Emploi travailleurs handicapés du Medef Paris, accompagnée de l'association OHE 75, spécialisée dans l'accueil et le placement de ce public, signe avec l'Agefiph sa première convention. Son but : visiter les entreprises parisiennes de plus de 20 salariés, tous secteurs confondus, ne comptant aucun handicapé à son effectif. Pour cela, OHE 75 délègue deux de ses collaborateurs. Le Medef fournit les locaux, et l'Agefiph, le financement nécessaire pour faire vivre cette opération de communication. En retour, elle impose que chacun des deux chargés de mission rencontre 200 entreprises, tout au long de l'année que dure la convention. « Notre propos était alors de revenir avec elles sur le cadre légal et leur obligation en matière d'emploi d'handicapés ainsi qu'une présentation du Programme départemental d'insertion, PDITH, piloté par la DDTE et l'Agefiph, existant dans 96 départements français », souligne Sébastien Mortreux, chargé de mission senior au Medef Paris.

Relais d'information

Au bout d'un an de porte-à-porte, 400 entreprises ont été sensibilisées à l'insertion des handicapés, et des dizaines d'offres d'emploi, glanées au cours de ces visites, transmises aux membres de deux associations OHE Prométhée Paris et EPSR 17. La convention est alors reconduite pour un an, avec les mêmes objectif et démarchage, mais aussi quelques changements : la mission interpelle les fédérations et syndicats professionnels qu'elle convainc, sans difficulté, de jouer un rôle de relais d'information auprès de leurs adhérents. Désormais, la mission s'intéresse aux besoins des entreprises. L'Axe Maintien dans l'emploi, créé à Paris en 1999, émanant du PDITH, devient un nouveau partenaire. Il réfléchit, avec les entreprises concernées, aux moyens d'action susceptibles d'éviter les licenciements de salariés pour inaptitude. Ainsi, si le maintien dans l'emploi d'un collaborateur passe par un aménagement de son poste de travail, l'Axe part en quête de financement pour le compte de l'employeur. « Une vingtaine de cas seront identifiés et traités dans le cadre de notre mission », annonce Sébastien Mortreux.

Une troisième convention suivra, puis une quatrième, signée le 15 juin 2000, pour deux ans, qui prend une nouvelle direction, à l'initiative de l'Agefiph. La cible est désormais plus précise : les entreprises de 20 à 50 salariés sans travailleur handicapé. Sa mission : 10 % d'entre elles, soit 258 entreprises, devront s'engager concrètement dans l'insertion de travailleurs handicapés, soit en embauchant, soit en identifiant en interne un emploi handicapé à valoriser comme tel. « Pour répondre à cette exigence, nous avons divisé en deux notre équipe, qui compte 5 nouveaux membres. Une partie terrain visite toujours les entreprises, une autre vient en appui aux besoins de ces dernières, décrit Sébastien Mortreux. Il s'agit, par exemple, de les aider à rédiger une offre d'emploi, à la diffuser auprès de 17 structures franciliennes d'insertion partenaires, de les renseigner sur des handicaps précis, sur des aménagements de poste, etc. »

A la mi-juin, 200 établissements peuvent s'enorgueillir de ne plus avoir à payer, dans sa totalité, la contribution à l'Agefiph. Il en reste 58 à mobiliser.

BILAN

2 446 entreprises parisennes contactées ;1 000 entreprises rencontrées.

255 offres d'emplois collectées.

200 établissements exemptés de la totalité de la contribution Agefiph.