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Un tuteur et un référent m étier

SANS | publié le : 11.06.2002 |

Le spécialiste mondial de la distribution électrique a mis en place deux outils pour que les liens avec les salariés expatriés ne soient pas rompus.

En théorie, Schneider favorise l'expatriation, dès lors qu'une demande en ce sens est formulée par un collaborateur en entretien annuel d'évaluation. En pratique, le groupe privilégie exclusivement deux profils d'expatriation : des experts métiers, capables de diriger des missions de transfert de savoir-faire et de technologies, et des managers présentant un fort potentiel de développement pour accompagner la croissance d'une filiale.

Malgré cette sélection sévère au départ, certains retours réservent des surprises. « Il reste encore un petit nombre de salariés dont le retour se révèle difficile. Cette situation se traduit par des manifestations de rejet des postes proposés et une réintégration problématique. Cela signifie que nous nous sommes trompés. »

Nadia Raynaud, directrice de la mobilité et du recrutement de Schneider Electric, veut en finir une fois pour toutes avec ces échecs : « Un salarié qui, après une mobilité internationale, connaît des difficultés sur son nouveau poste, projette une image négative de l'expatriation. Les collaborateurs finissent par considérer la mobilité internationale avec méfiance », explique-t-elle.

Tutorat

Première innovation du groupe Schneider : la mise en place d'un dispositif de tutorat destiné à préserver les liens pendant toute la durée de l'expatriation. Chaque salarié en partance se choisit un tuteur parmi une liste de collaborateurs volontaires, retenus par la direction pour leurs capacités à écouter, accompagner et faire évoluer un filleul.

Le tuteur est présent à chaque instant : au départ, en étudiant les attentes du collaborateur ; tout au long de l'affectation, par des entretiens réguliers et des contacts avec le manager de son filleul, et, à la fin, lorsque se pose la question de la prochaine affectation.

« Le tuteur joue un rôle essentiel, résume Nadia Raynaud, dans la mesure où le collaborateur lui confie souvent ce qu'il ne dirait ni à son supérieur hiérarchique ni à son responsable RH. » Aucune règle de cumul n'a été fixée. Néanmoins, la direction veille à ce qu'un tuteur ne s'occupe pas de plus de deux ou trois filleuls à la fois.

Référent métier

Deuxième étage du dispositif : le référent métier, rencontré au cours d'entretiens téléphoniques informels, quelques mois avant le retour. L'objectif est de permettre au salarié de refaire connaissance avec son métier tel qu'il s'exerce en France et de se mettre au courant de l'évolution du contexte en discutant avec des collaborateurs du groupe qui pratiquent le même métier dans l'Hexagone. « J'obtiens de bons retours sur cette nouvelle pratique, commente Nadia Raynaud. Les collaborateurs me disent que ces discussions les aident à choisir leur prochaine affectation. Nous allons certainement insister sur cette démarche dans les mois à venir. »

SCHNEIDER ELECTRIC

Activité : distribution électrique, contrôle industriel et automatisation.

Effectifs : 72 000 salariés, répartis dans 130 pays, dont 20 000 en France.

Effectif expatrié : 295 salariés.

Chiffre d'affaires : 9, 695 millions d'euros en 2001.