Spécialiste des garanties sociales complémentaires pour les salariés, Axa affiche pour nouvelle ambition d'accompagner les patrons dans la gestion sociale de leur personnel. L'assureur s'apprête à lancer un nouveau produit baptisé Cap Exclusivité. Moyennant une cotisation annuelle de 49 euros par salarié, payée par l'employeur, ce contrat donne au personnel la possibilité d'accéder à une série d'avantages : voyages, loisirs ou encore location de voiture à tarif préférentiel, bons d'achats, services à domicile... Ces prestations sont présentées dans un catalogue et un numéro de téléphone est mis à disposition pour les demandes de renseignements et les commandes.

« Tout est parti des observations de patrons de PME et de TPE, qui rencontrent des difficultés à motiver et fidéliser leurs équipes, attirées par les avantages que peuvent offrir les grandes entreprises, explique Philippe Borne, directeur programme marché des entreprises. Nous avons donc eu l'idée de proposer ce nouveau mode de motivation des RH. » Intérêt supplémentaire pour le chef d'entreprise : la cotisation versée est comptabilisée comme une charge déductible fiscalement.

Pour élaborer le produit, Axa a réalisé une étude de marché auprès de 50 entreprises de 10 à 50 salariés. Parallèlement, un questionnaire a été adressé à ses différents comités d'entreprise pour identifier les prestations les plus demandées. Axa a ensuite expérimenté la formule dans le Gard et les Bouches-du-Rhône. Une quinzaine d'agents généraux et de distributeurs l'ont commercialisée à partir du dernier trimestre 2001.

A ce jour, 1 200 salariés de 115 entreprises utilisent les prestations délivrées dans le cadre de Cap Exclusivité. Parmi eux, les 35 ouvriers de Sgetas, une entreprise de travaux publics de Marseille. « Le personnel semble porter un regard positif sur cette démarche et considère que la direction leur apporte un plus », souligne Corinne Pelet, chargée de l'administration du personnel.

D'après Axa, les résultats de la phase de tests sont satisfaisants. « Nous pensions, a priori, que les sociétés de services employant des salariés à forte valeur ajoutée constitueraient notre coeur de cible. Nous constatons finalement que ce contrat intéresse également des industriels, des commerces de gros ou des détaillants », précise Philippe Borne. Les secteurs soumis à des tensions sur le marché de l'emploi, comme le transport, manifestent encore plus d'intérêt.