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Technologies et flexibilité, Patricia Vendramin et Gérard Valenduc, éditions Liaisons, 20 euros.

SANS | publié le : 04.06.2002 |

Révolution technologique oblige, le travail a changé. Tellement que certains ne travaillent plus au bureau... mais chez eux. Ne travaillent plus pendant les heures réputées "ou- vrables", en se reposant les fins de semaine, mais selon des horaires décalés, en fonction des exigences de flexibilité toujours plus grandes des entreprises. Ne sont plus liés par un contrat au long cours avec l'entreprise mais par des contrats multiples.

A côté de quelques personnes qui vivent avec bonheur la fin du rapport de subordination directe à l'entreprise et à sa culture, d'autres, de plus en plus nombreuses, subissent de plein fouet ce règne de l'arbitraire.

Pour elles, la flexibilité signifie une subordination toujours plus grande aux diktats des patrons. Augmentation des rythmes de travail, stress accru, suppression du dimanche, telles sont quelques-unes des conséquences délétères de cette déréglementation.

Cette réalité fluctuante et multiforme est liée à l'entreprise "mutante" des temps modernes et non à une quelconque spécificité nationale. Il s'agit donc d'une réalité transfrontalière qui exige d'être prise en compte au niveau des instances européennes et supranationales.

Selon les deux auteurs, qui dirigent ensemble le Centre de recherche travail et technologies de la Fondation travail-université, à Namur, en Belgique, il est urgent d'encadrer cette anomie sociale afin que la politique sociale du siècle qui commence ne soit pas, purement et simplement, en régression par rapport à celle du siècle qui vient de s'achever, avec les risques humains considérables que cela impliquerait.