C'est devenu un rituel, depuis environ trente ans, une centaine de salariés du "back office" - c'est-à-dire ceux qui traitent les chéquiers - se reconvertissent chaque année. Pour répondre à l'afflux des demandes, le groupe bancaire a créé, en 1992, un centre de formation, localisé à Louveciennes (78), où sont accueillis environ 400 stagiaires en permanence, en résidentiel. Ils suivent, dans cet établissement, des modules de formation interprofessionnelle qui comprennent quatre niveaux de diplômes : CAP, BP (brevet banque), "l'ITB" : Institut technique de banque (niveau cadre) et le Centre d'études supérieures de banque (niveau bac + 4). Ces diplômes sont reconnus par la branche et par l'Etat.

En 2001, le nombre de promus cadres (c'est-à-dire ayant atteint le "niveau H" de la convention collective) s'est élevé à 817. En 2000, ce chiffre avoisinait les 780. D'ailleurs, la direction s'enorgueillit du fait que certains membres de l'état-major sont eux-mêmes issus du bas de l'échelle.

Seule ombre au tableau : le passage cadre reste très long à obtenir. « Un bon bac + 2 peut devenir cadre au bout de cinq à sept ans », atteste Bernard Viallatoux, responsable de la gestion individuelle des carrières. Toutefois, les techniciens semblent satisfaits de leur sort, si l'on en croit le niveau du turn-over, qui n'excède guère les 2 %. De plus, ces derniers ont exprimé leur sentiment d'appartenance lors de l'enquête d'opinion réalisée en décembre dernier.

En marge de ce système de promotion interne, la banque a lancé des campagnes d'embauche à l'attention des diplômés de l'enseignement supérieur, plus précisément les bac + 4 et les bac + 2. Les chiffres du recrutement sont, du reste, impressionnants : 2 500 en 2000, 4 500 en 2001, et 3 000 programmés cette année.

Ces embauches seront constituées à 15 % de cadres confirmés, à 50 % de cadres débutants et le reste regroupera surtout des bac + 2. Si le recrutement est si intense, c'est en partie grâce à deux mesures phares prises par la DRH, il y a quelques mois, qui ont eu pour effet de créer un appel d'air. En effet, les départs en préretraite et le "plan d'adaptation d'emploi" ont libéré de très nombreux postes. Cette dernière mesure consistait à accorder des facilités d'emprunt à une cinquantaine de personnes par mois, afin qu'elles puissent ouvrir leur propre commerce.

Effectifs groupe : 85 000 salariés.

Effectifs France : 50 000 dont 33 500 techniciens et 16 400 cadres.

Chiffre d'affaires groupe 2001 : 17,45 milliards d'euros.