Six cadres sur dix (62 %) ont bénéficié d'une augmentation de leur salaire brut en 2001, selon l'enquête annuelle de l'Apec (Association pour l'emploi des cadres). C'est à peu près autant que l'année dernière (63 %). Un peu plus nombreux, en revanche, sont ceux qui ont vu leur rémunération diminuer (20 % contre 18 %).

Mais, pour ceux qui ont bénéficié d'une augmentation, elle a été, en moyenne, plus élevée de quatre points cette année : + 15,3 % au lieu de 11,3 %. L'Apec précise, certes, que ce taux d'augmentation s'applique à l'ensemble de la rémunération annuelle brute, comprenant des éléments variables, et que 73 % des cadres perçoivent une partie variable, ce qui explique l'importance des évolutions d'une année à l'autre. Mais l'association, qui a interrogé un panel de 3 000 cadres, estime, tout de même, que ces niveaux d'augmentation « témoignent d'une situation de l'emploi restée positive pour les cadres en 2001 : croissance des recrutements de cadres expérimentés, fort développement des promotions internes et besoin, pour les entreprises, de fidéliser leurs cadres... » Les moins de 35 ans, les fonctions communication, gestion et production-chantier, les cadres des secteurs banque-assurance et BTP, et ceux de l'Ile-de-France - où travaille un cadre sur deux - ont été le plus souvent augmentés en 2001.

Mais l'Apec constate aussi que la rémunération médiane n'a augmenté que de 1,7 %, à 45 700 euros brut, et que les écarts se sont creusés. Ainsi, les hommes gagnent près de 9 000 euros de plus que les femmes (48 800 euros contre 38 100 euros en médianes). La région parisienne, avec 48 800 euros brut en rémunération médiane (+ 6,7 %), reste la plus rémunératrice. Direction générale, études-développement, production-chantier et informatique voient leur médiane augmenter, tandis qu'elle diminue pour les fonctions personnel et communication.

Les augmentations individuelles, bien que restant la pratique majoritaire, sont en légère diminution (68 %, contre 71 % en 2000), au profit d'un "mix" collectif/individuel (14 % contre 11 %, soit + 3 points en un an).