Au commencement, il y a eu Wolber-Michelin. En 2000, la filiale de Bibendum a supprimé 451 emplois, qui n'ont pas encore été remplacés par la réindustrialisation promise à l'épo- que. Selon les syndicats, 60 emplois, tout au plus, ont été créés à ce titre, et plus de 300 licenciés de Wolber attendent encore.

Puis, cette année, ce fut le tour de A & R Carton Saint-Germain (emballage), BSL Industries, Pecquet-Tesson (chaudronnerie), Berthier (filiale de BSL Industrie), placées, cette fois, en liquidation judiciaire. Au total, quelque 650 emplois seront ainsi supprimés, pour la plupart d'ici à la fin mai, à Soissons, selon la CGT. Pour amortir le choc de ces licenciements, et en l'absence des employeurs, les salariés de ces entreprises réclament un plan social commun aux quatre sociétés, financé par les pouvoirs publics.

« Nous demandons des départs anticipés à partir de 53 ans et une indemnité complémentaire de licenciement de 15 246 euros par salarié », indique Jean-Yves Querhervé, secrétaire général du CE de A & R Carton Saint-Germain.

Si, jusqu'ici, aucune réponse n'a pu être apportée - les salariés attendent, cette semaine, une décision de Renaud Duteuil, nouveau secrétaire d'Etat aux PME, ex-député de l'Aisne -, des engagements ont, d'ores et déjà, été pris sur trois points : la possibilité de suivre des formations longues au sein du pôle formation du conseil régional de Picardie, la mise en place d'une antenne emploi, prise en charge par la Sodie et financée, à la fois, par la DDTE, le conseil général, le conseil régional et le FSE ; enfin, l'engagement, par la Sodie, de conduire une mission de réindustrialisation du bassin d'emploi soissonnais.