Devant le déferlement des sites corporate, les sites emploi, job boards, ont dû s'adapter. Au programme : fusions et partenariats pour proposer une offre toujours plus complète et diversifiée.
Tout est bon pour se distinguer. Mis à mal par un marché de l'emploi plutôt affaibli, la désertion de nombreux annonceurs et la montée en puissance des sites corporate, les job boards se restructurent. Premiers sinistrés : Newsmonday et Stepstone.
Si le premier, propriété conjointe du groupe d'édition VNU et de la société de travail temporaire Randstad, a mis la clé sous la porte, le 1er novembre dernier, le second digère lentement sa restructuration ; 250 emplois ont été épargnés sur les 850 que comptaient l'entreprise dans le monde. Pour l'heure, Stepstone France continue sa route avec un effectif de 10 personnes, contre, en novembre dernier, 130 salariés en poste.
Jobpilot vient de tomber dans l'escarcelle du groupe suisse Adecco, société de travail temporaire, suite à une OPA amicale finalisée fin avril. D'autres préfèrent se désengager, à l'instar de l'éditeur Reed Elsevier, qui semble décidé à vendre Emailjob dont il est le principal actionnaire. Ce qui n'empêche pas ce job board de poursuivre son développement. En début d'année, il a, ainsi, inauguré le site entreprendre.emailjob.com, une plate-forme dédiée à la création d'entreprise, qui met en relation franchiseurs et franchisés, et s'est rapproché, en mai, du site de communautés étudiantes, Etna.
Il n'est pas le seul à vouloir se diversifier. Jobpilot a conclu un accord de partenariat avec l'hebdomadaire Courrier International. Il met à la disposition de ce dernier l'ensemble de ses offres d'emploi susceptibles d'intéresser les internautes en quête d'un emploi à l'étranger, et un autre, avec Regionsjob, qui a cette originalité de se décliner en six sites maillant tout le territoire français. Une entreprise verra donc ses offres d'emploi diffusées simultanément sur le joab board généraliste et sur le réseau régional.
Autre stratégie : celle de l'Association pour l'emploi des cadres (Apec), qui lance un nouveau site entièrement réservé aux recruteurs (
Reste le développement européen. En la matière, les initiatives ne manquent pas. Comme, par exemple, la création, en début d'année, du portail de recrutement pan- européen talent4europe, réunissant les forces de quinze groupes de presse. Au total, près de 40 000 offres d'emploi publiées sur papier convergent sur ce site. Parmi elles, celles du français Cadresonline, lancé en 1996, qui affichent les offres émanant, entre autres, de vingt-cinq titres de presse. A ce propos, Bruno Serin, son directeur général, attend l'issue positive de négociations en cours, qui permettrait la venue de nouveaux partenaires, principalement acteurs de la presse quotidienne régionale
De son côté, Cadremploi lance un guide de l'emploi en Europe. L'internaute peut, pour sept pays (bientôt plus), trouver l'ensemble des sites incontournables, une présentation de la presse emploi, une fiche d'identité par pays et des conseils pour rédiger son CV dans la langue nationale. Egalement à l'ordre du jour, une plus grande segmentation de sa base de données avec, à venir, des rubriques régionales.
Enfin, le géant du marché, Monster, également positionné sur l'offre régionale, grâce à la mise en place d'agences, avec adresse URL dédiée - la dernière en date étant
