Le style intimiste a décidément gagné la littérature managériale et c'est donc sous forme d'une correspondance avec l'un de ses amis que l'auteur se propose de nous faire découvrir les arcanes du métier de coach.

De la définition du métier aux qualités requises pour l'exercer, en passant par les différentes catégories de coaching (des personnes, des relations, des groupes, des organisations), l'auteur passe en revue les principaux aspects de cette profession très tendance, que l'on dit lucrative, mais dont l'exercice requiert cependant rigueur théorique et éthique.

Il dénonce, au passage, la pratique du coaching "fourre- tout", qui recouvre tout et n'importe quoi, et les pratiques déontologiques scabreuses où le coach cherche plutôt à tirer gloire de son titre qu'à aider véritablement l'entreprise. L'auteur rappelle, au passage, que la parole de ce psychanalyste des temps modernes repose, comme il se doit, sur la délicate dynamique du transfert et du contre-transfert dont il redonne, ici, le sens et l'enjeu. Il s'adresse tant au coach ou au futur coach qu'à tous les coachés qui y trouveront également, en annexe, référents théoriques, exemples de contrat commercial et bibliographie.

L'intention louable de clarifier une pratique, qui tend parfois à dériver vers l'invocation chamanistique, en fait un ouvrage à la fois intéressant et vertueux. Mais c'est à cause de ses qualités mêmes que nous regretterons le parti pris démagogique de l'auteur d'adopter la forme épistolaire.

Certes, s'adresser à quelqu'un constitue souvent la meilleure manière de se faire comprendre, mais ce type de mise en scène apparaît superflu, voire susceptible d'introduire une confusion entre ce qui est de l'ordre de la technique et ce qui est de l'ordre de la convention littéraire liée au genre.

François Délivré est polytechnicien et a exercé des responsabilités opérationnelles en entreprise pendant vingt ans.

Il intervient, aujourd'hui, comme consultant en relations humaines et organisation, spécialisé dans le coaching de dirigeants.