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Le Kowoc Une organisation sans faille pour la Coupe du Monde

SANS | publié le : 28.05.2002 |

Depuis quatre ans, le Comité coréen d'organisation de la Coupe du Monde de football (Kowoc) travaille sur l'événement le plus médiatique du monde. Le Kowoc rassemble, aujourd'hui, 400 professionnels dans une structure très hiérarchisée.

Pas facile, pour le Comité coréen d'organisation (Kowoc) de la Coupe du monde de football 2002, co-organisée avec le Japon sous l'égide de la Fifa, d'attirer du monde entier des centaines de milliers de supporters qui sont autant de touristes bardés de devises ! La Corée du Sud ? Trop loin et trop cher, visiblement, pour nombre de supporters étrangers : 200 000 billets n'avaient toujours pas trouvé preneur à dix jours du coup d'envoi de la manifestation. « 80 % des billets sont vendus, affirme, à Séoul, Byung-taik Lin, responsable des relations publiques du Kowoc. Nous diffusons actuellement des spots publicitaires sur CNN afin d'encourager les Asiatiques des pays voisins à faire le voyage. »

L'équipe coréenne du Kowoc est composée de managers de choc, habitués aux situations de crise, issus ou proches de l'administration du président Kim Dae-jung. La plupart ont déjà occupé des postes de responsabilité lors des Jeux Olympiques de Séoul, en 1988. L'objectif de ces hommes aujourd'hui : s'assurer du parfait déroulement de l'événement le plus médiatique de la planète (4 milliards de téléspectateurs). Ils redoublent donc d'efforts pour vendre tous les billets restants et huiler l'ensemble de l'énorme machine logistique.

Au sommet de l'organisation travaille un top management d'une soixantaine de brillants Coréens (moyenne d'âge 50 ans), bardés de diplômes, souvent polyglottes et très expérimentés, venant du public et du privé. Le Kowoc, véritable forteresse à la hiérarchie pyramidale, est dirigé par deux têtes de l'exécutif coréen. Ces deux hommes furent chargés de prendre les décisions capitales, les plus coûteuses (construction de routes, de stades et d'aéroports, câblage des villes, etc.), censées servir la modernisation du pays.

Il y a d'abord Lee Yun-taek, 66 ans, co-chairman du Kowoc. Réputé pour être un "dur", ce juriste muni d'un MBA des affaires, docteur en philosophie (de la très cotée université Dankuk à Séoul), n'est autre que le ministre du Travail du gouvernement Kim Dae-jung, spécialiste de la réforme des administrations. Il est épaulé par Moon Dong-hoo, ex-secrétaire d'Etat aux Affaires administratives.

Près de 400 responsables travaillent au siège du Kowoc à Séoul, dans dix bureaux centraux. Ils sont dirigés par dix managers chevronnés, eux-mêmes à la tête de 29 autres sections en charge des moindres détails logistiques et techniques de l'organisation de la Coupe au niveau national. Un organigramme marqué par une subdivision des pouvoirs et des responsabilités extrêmement précises : planification et coordination, ressources humaines, opérations spéciales, programmation des matchs, marketing, coopération internationale, médias et communication, information et télécommunications, relations publiques et événements culturels. Ces sections, basées à Séoul, travaillent en permanence avec les représentations régionales du Kowoc, établies dans les dix villes hôtes de la Coupe du Monde. L'art de manager en décentralisant. Car c'est là, en province, que battra ces jours prochains le coeur de l'événement. Et qu'entreront en action les 16 000 volontaires (sur 64 000 candidats) sélectionnés et recrutés par le Kowoc. De jeunes Coréen(ne)s parlant couramment une à trois langues étrangères (dont l'anglais). A la veille du jour J, et après quatre ans d'efforts intenses, toute l'équipe du Kowoc retient son souffle...

REPERES

400 permanents

1 600 volontaires sélectionnés sur 64 000 candidats

4 ans de préparation