L'ancien ministère de la Famille peut se réjouir. Son congé paternité, mis en place le 1er janvier dernier, recueille tous les suffrages. C'est ce qui ressort d'une enquête, commandée par les Mutuelles Mieux-Etre auprès de l'institut de sondage Epsy *. Hommes et femmes lui réservent un accueil très favorable. En effet, plus de huit salariés sur dix le considèrent comme une avancée sociale importante et 91 % le jugent utile. Deux tiers des hommes interrogés se disent même prêts à l'utiliser. C'est du côté des plus jeunes (moins de 35 ans) que cette mesure produit le plus grand enthousiasme. Ils sont 94 % de cette tranche d'âge à l'approuver, contre 78 % pour les 35/44 ans et 75 % chez les 45 ans et plus. Et, dans l'ensemble, l'information est bien passée puisque près de deux salariés sur trois connaissent le dispositif.

L'enquête met, par ailleurs, en lumière le bien-fondé du congé paternité face aux attentes des salariés. Ainsi, un salarié sur cinq avait déjà envisagé de s'absenter pour élever son enfant, même en l'absence de réglementation favorisant cette décision.

Enfin, si 62 % des personnes avouent qu'en bénéficier serait sans conséquences professionnelles, elles sont, toutefois, 32 % à penser que le départ en congé de paternité d'un de leurs collègues poserait un problème d'organisation au niveau du travail. Cette impression est plus nette chez les hommes (40 %) que chez les femmes (23 %).