Réuni, le 13 mai, en Comité central d'entreprise (CEE), le groupe spatial Astrium (détenu à 75 % par EADS et à 25 % par British Aerospace) a annoncé des mesures pour s'adapter à la baisse de commandes de satellites de télécommunication. La crise des opérateurs de téléphonie mobile, aggravée par les attentats du 11 septembre, a entraîné une chute des commandes mondiales de satellites, passées de 30, en 2000, à 15 prévues en 2002.

Astrium n'a vendu que trois satellites de télécom en 2001 contre six en 2000, alors qu'il a investi pour porter ses capacités de fabrication à cinq par an et embauché 400 personnes en 2000 et début 2001. Ce brusque retournement du marché l'a conduit à geler les embauches depuis l'été dernier. Le plan de réorganisation, préparé par le nouveau Pdg, Antoine Bouvier, prévoit de supprimer 350 postes d'ici à la fin 2003, sans licenciements, à Toulouse (2 100 salariés et 400 sous-traitants sur site) et à Vélizy (400 salariés).

La réduction d'effectifs concernera, en priorité, les sous-traitants travaillant sur site (assistants techniques) et les intérimaires. Les modalités du plan d'économie seront détaillées lors d'un nouveau CCE, le mois prochain. Le nombre de business units (divisions) pourrait être réduit de 6 à 4 et les postes en doublon, dans les différentes divisions, seront supprimés. Le groupe rapatriera en interne certaines activités confiées aux sous-traitants, ne renouvellera pas les contrats d'intérim et ne remplacera pas les départs. Pour l'instant, le recours au chômage partiel n'est pas envisagé.