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Le Futuroscope préserve 200 emplois

SANS | publié le : 14.05.2002 |

En perte de vitesse, le Futuroscope a choisi d'externaliser une partie de ses activités. Depuis début avril, plus de 200 salariés ont gardé leur emploi mais ont changé d'employeur.

Les salariés du Futuroscope l'ont échappé belle. Il est vrai que, depuis trois ans, les chiffres n'étaient pas bons : baisse de fréquentation (2,9 millions de visiteurs en 1997, 2,3 millions en 2000 et 2 millions en 2001), donc baisse du chiffre d'affaires et pertes en cascades... Le parc de loisirs de la Vienne, créé en 1987 et géré par le groupe Amaury, était en difficulté, et, avec lui, quelque 870 emplois.

Plan de restructuration

Lorsqu'en août 2001, il est envisagé un plan de restructuration, l'option d'externaliser les activités hors coeur de métier est avancée. Huit mois plus tard, le contrat d'externalisation est effectif et un peu plus de 200 salariés, employés ou cadres, ont changé d'employeur.

« Nous avons commencé par lancer un appel d'offres sur 11 pôles de fonctions, identifiés comme supports aux opérations, précise Philippe Laflandre, directeur du Futuroscope. Cinq ont été retenus. » Il s'agit des services de maintenance des attractions et des bâtiments, de la logistique et de l'entretien, désormais pris en charge par la société Dikeos, plate-forme multiservice implantée dans le parc, et créée pour l'occasion par EDF et Dalkia (Vivendi Environnement). « Notre objectif était de trouver un seul employeur pour nos salariés et un prestataire capable de répondre à nos besoins et à ceux d'autres opérateurs locaux », explique Philippe Laflandre.

Dès le début, la direction a convié les partenaires so- ciaux à débattre du projet. Une commission paritaire est créée au sein de laquelle la direction communique aux représentants des cinq syndicats l'état d'avancement de la sélection des candidats à l'appel d'offres. « Il y a eu, au total, cinq réunions formelles, mais c'est sans compter les prises de contact ponctuelles nécessaires pour répondre aux interrogations des salariés », souligne le directeur.

Peaufiner le volet social

Une fois Dikeos retenu, restait à peaufiner le volet social de la transaction. L'article L122.12 impose un maintien dans l'emploi d'un an minimum. « Dikeos s'est engagé sur cinq ans », signale Gérald Martin, secrétaire du CE du Futuroscope. Pour ce qui est des salaires et des avantages sociaux, tout est resté à l'identique. Autre point du contrat : la diffusion d'une information constante et individuelle aux salariés concernés. C'est chose faite. Dès l'avenant à leur contrat signé, chacun d'eux a été reçu par la nouvelle direction. « Ce qui les a rassurés », avoue le secrétaire du CE. Aujourd'hui, rien ne distingue vraiment les "Futuroscope" des "Dikeos", les uns comme les autres travaillant au même endroit. A ce détail près : une partie d'entre eux ont des tenues de travail flambant neuves.