En ces temps de repli économique, les étudiants français des grandes écoles de commerce et d'ingénieurs, interrogés entre décembre et février derniers par le cabinet Universum, privilégient les employeurs traditionnels que sont les grands groupes industriels d'origine française. EADS arrive, ainsi, en première place du classement, alors qu'il n'occupait que la 16e place l'année dernière. L'industrie automobile redore également son blason : PSA Peugeot Citroën et Renault occupant les 8e et 10e places (respectivement 20e et 21e en 2001). Quant à EDF, elle fait son entrée dans le classement, directement à la 9e place.

A l'inverse, si le conseil arrive en quatrième position des secteurs préférés des étudiants, derrière la banque d'investissement, le marketing/publicité et l'aérospatial, plusieurs de ses employeurs connaissent une véritable dégringolade : McKinsey passe ainsi du premier au 20e rang, Accenture du 2e au 12e, le Boston Consulting Group du 4e au 14e... Paradoxalement, seul Andersen remonte de la 28e place à la 22e ! A noter, tout de même, que le conseil fait surtout les frais de la désaffection des étudiants scientifiques et ingénieurs, tandis que les étudiants en commerce placent encore PricewaterhouseCoopers et McKinsey dans leur top ten. Quant à Deloitte & Touche, il connaît une progression spectaculaire, en passant de la dernière à la 10e place.

Par ailleurs, outre un salaire d'embauche compris entre 30 000 et 40 000 euros annuels, les étudiants entendent privilégier les employeurs leur offrant plus de jours de congés (46 %) et/ou une participation aux bénéfices (38 %). Ils pensent en majorité travailler entre 36 et 40 heures par semaine (29 % des hommes et 38 % des femmes), et sont à la recherche d'opportunités de carrière à l'international (46 %).

Enfin, à l'échéance de trois ans de carrière, 60 % se fixent comme objectif d'avoir trouvé un équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie privée.