France Télécom a récolté 3 000 CV de candidats auprès des étudiants de grandes écoles depuis janvier dernier. A l'issue de quatre jours de sélection, l'entreprise a décidé, fin avril, d'embaucher soixante d'entre eux, afin de constituer un vivier de cadres dirigeants, dont un tiers de femmes. « C'était l'objectif », assure-t-on chez FT.

Ces vingt embauchées pourraient bénéficier d'un traitement particulier, mis en place, en 2001, à la demande de onze femmes cadres dirigeantes de France Télécom, dont Anne-Marie Tournebize, directrice du développement des cadres et de l'internationalisation. Ces cadres dirigeantes ont, en effet, convaincu Michel Bon, président du groupe, de favoriser l'arrivée des femmes à des postes à très hautes responsabilités, avec l'objectif d'au moins une femme par comité de direction.

Un parcours particulier est proposé à ces femmes à hauts potentiels : coaching individuel d'un an avec une consultante externe, séminaire de deux jours sur le leadership au féminin, flexibilité des critères d'âge pour le recrutement, constitution d'un réseau de femmes formel en interne, mais aussi interentreprises, création d'un site intranet esperluettes.net pour sensibiliser les salariés au thème de la mixité.

Un projet de mentoring est en cours d'élaboration, mais il concerne aussi bien les femmes que les hommes. Anne-Marie Tournebize insiste sur une indispensable collaboration et intégration des hommes à la réflexion : « Notre équilibre passe par leur équilibre, et réciproquement. »