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Kellogg's L'entreprise veille à la santé de ses salariés

SANS | publié le : 30.04.2002 |

Le géant du petit déjeuner, Kellogg's, a construit son image sur la promotion d'une alimentation plus saine. Il ne pouvait faire moins que surveiller la santé de ses salariés, avec des programmes volontaires de prévention de l'obésité et du cholestérol, et une couverture sociale luxueuse.

En une petite centaine d'années, Kellogg's aura fini par convertir une bonne partie de la population des pays riches à la consommation de la céréale cuite au four. La multinationale du petit matin, créée en 1906, produit, aujourd'hui, dans 19 pays et distribue ses marques dans 160. Elle se revendique fidèle au credo de son fondateur, Will Kellog, qui se passionnait pour la santé de ses contemporains et voulait remplacer les lourds petits déjeuners chauds par un plat léger et sain.

Les représentants de Kellogg's sont ainsi devenus, au fil du temps, les avocats de la nutrition "saine". Et ils aiment cultiver cette image dans leurs murs aussi. L'entreprise a lancé, depuis trois ans, aux Etats-Unis, un vaste programme de prévention des maladies au sein de son personnel. Chaque salarié américain, qui accepte volontairement de participer, répond à un questionnaire santé, et se rend à une visite médicale. On mesure sa tension et les risques de cholestérol, explique le docteur Joseph Alberding, en charge du programme au siège social de la compagnie, à Battle Creek, dans l'Etat du Michigan. Puis l'employé reçoit par lettre un bilan de santé. Et si des risques sont apparus, on lui propose un suivi téléphonique, avec un conseiller, indépendant de Kellogg's... pour tenter de maigrir, contrôler sa tension ou encore améliorer son taux de cholestérol.

Aux Etats-Unis, la simple assurance santé de base n'est pas obligatoire. La prévention apparaît donc, généralement, comme un objectif très secondaire, et ce type de programme est rarissime. « Mais, explique le docteur, la direction de Kellogg's cherchait à réduire ses coûts en assurance santé... qui progressent au rythme de 15 % à 20 % l'an. Et nous nous sommes dit que les salariés en pleine forme seraient plus productifs à l'usine et chez eux. » L'an dernier, Kellogg's a donc dépensé 270 000 dollars dans ce programme de dépistage et a même offert un cadeau d'une valeur de 30 dollars à chaque salarié acceptant de se rendre à la visite. Cette initiative s'inscrit dans la philosophie maison. « En essayant d'améliorer le bien-être de nos salariés, nous faisons pour eux ce que nous prêchons en direction des consommateurs », explique ainsi Aileen Thompson, porte-parole européenne du groupe.

Pour garder le personnel motivé et en bonne santé, Kellogg's offre ainsi, à ses troupes, de manger ses propres céréales à l'usine. Dans les grands établissements, la direction du groupe met des centres sportifs à disposition des salariés. Et, au siège social, dans le Michigan, on multiplie les activités d'outdoor. Pour lutter contre l'obésité, le principal souci du docteur Alberding, les salariés se voient proposer la pratique du canoë, de l'escalade et des jeux d'orientation. En revanche, pour le temps de travail, l'entreprise a rejoint la pratique générale, en 1986, pour les derniers départements. En 1930, elle avait inauguré une semaine de 30 heures payées 40, avec quatre équipes quotidiennes de six heures, en lieu et place des 3/8. Il s'agissait de donner le plus de travail possible aux habitants de Bat- tle Creek pendant la grande dépression.

REPERES

9,96 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2001.

26 424 salariés dans le monde.