C'est la première fois que la SNCF signe un accord de développement de la formation sur une durée de cinq ans ; auparavant, elle n'excédait pas trois ans. Mais la renégociation de ces accords tombait durant la campagne des élections professionnelles et rendait difficile son aboutissement.

Les besoins de formation, individuels et collectifs, doivent, désormais, obligatoirement être recensés annuellement par le responsable hiérarchique grâce à des réunions de travail collectives, un questionnaire individuel et un entretien individuel de formation.

Un "schéma prévisionnel de formation" contribuera à l'élaboration du plan de formation, en prenant en compte les priorités et les besoins de l'entreprise, les priorités locales et les souhaits des agents. Chaque directeur d'établissement doit présenter et discuter ce schéma avec les délégués du personnel. Par ailleurs, la validation des acquis professionnels est mise à l'étude.

Un institut des métiers de la SNCF est créé afin de mener une analyse prospective et une veille sur les facteurs d'évolution professionnelle. Des schémas directeurs compétences et formation seront déployés afin de mettre en adéquation les objectifs de formation, les dispositifs pédagogiques et les contenus de formation. Ces schémas seront réactualisés tous les deux ans et dans chaque famille de métiers.

La démarche dite des "300 000 heures", engagée en 1990, est poursuivie. Cette politique de développement ou de maintien des connaissances générales est destinée aux agents d'exécution confrontés à une évolution de leur métier.

Mille nouveaux contrats d'apprentissage et de qualification seront conclus chaque année. La SNCF s'engage à recruter les jeunes ayant achevé avec succès leur formation. En cas d'échec, ils pourront se voir offrir un emploi correspondant à leur niveau de qualification.

Le rôle de formateur est valorisé afin d'attirer les meilleurs agents vers cette fonction. Une prime individuelle mensuelle de 90 euros est attribuée aux formateurs permanents, et une de 2,5 euros par heure de face-à-face pédagogique pour les formateurs occasionnels. Et ce, afin de compenser les pertes de primes dues aux changements de fonction. La SNCF emploie 700 formateurs permanents et 600 formateurs occasionnels.

125 000 agents SNCF consomment 11 millions d'heures de stages par an, soit un budget de 350 millions d'euros, correspondant à 7,4 % de la masse salariale.