Peut-on utiliser son outil de travail pour transmettre ses protestations ? C'est ce difficile dilemme que devra trancher le CSA, Conseil supérieur de l'audiovisuel, saisi par Vivendi Universal, ulcéré que les salariés de Canal + aient retransmis en direct, le 16 avril, leur assemblée générale, à la suite du limogeage du Pdg, Pierre Lescure. Celui-ci s'était également exprimé en direct sur l'antenne.
Vivendi avait alors jugé « extrêmement choquant qu'un président de chaîne ait décidé d'utiliser son antenne à des fin personnelles... » L"ex-patron" de Canal + a considéré que cette « mise en cause est inconvenante ». Dans un communiqué publié le jour suivant, après les accusations portées par Vivendi Universal, Pierre Lescure a indiqué que « cette affirmation était injurieuse ». Car, a-t-il justifié, « à aucun moment, il n'y a eu utilisation de l'antenne de Canal + à des fins personnelles ».
Un précédent célèbre a eu lieu, le 12 avril 1992, lorsque les équipes de la Cinq ont vécu "en direct" la disparition de leur chaîne.
La réponse du CSA pourrait être connue dans la semaine.